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Thierry et Arlette Courtet cherchent à renvendre le fonds et les murs de leur boucherie-charcuterie, dans le centre de Vaux-le-Pénil (©LaRep77)
Le journal de TF1 vient de consacrer une semaine à l’opération SOS Villages, lancée par Jean-Pierre Pernaut. Elle met en relation les commerçants qui veulent céder leurs commerces en zone périurbaine, les communes attachées à leur dynamisme et de potentiels repreneurs.
Boucherie-charcuterie
Ce sont près de 1 400 annonces qui ont été déposées. Parmi elles, un certain nombre se situent en Seine-et-Marne, comme la boucherie-charcuterie réputée de Thierry et Arlette Courtet, située en plein centre de Vaux-le-Pénil, 14 rue des Ormessons. Elle existe depuis 1954 !
« C’était celle de mon père à qui j’ai succédé en 1986, après avoir commencé comme apprenti boucher en 1970, explique le commerçant, qui aspire à une retraite bien méritée, à l’âge de 62 ans. Mon métier, c’est ma passion. J’aime ce travail, le rapport amical que j’ai avec les éleveurs comme Philippe Dufour, de la Ferme de la Recette à Echouboulains. Je lui achète sur pied ses »blondes d’Aquitaine » qui sont des vaches robustes, déjà primées au salon de l’agriculture. Nous travaillons en circuit court. »
Thierry Courtet a d’ailleurs participé avec le fermier aux Escapades de Petitrenaud, sur France 5.
« Cet éleveur, devenu un ami, me fait confiance car je suis un boucher à l’ancienne, poursuit Thierry Courtet. Je reçois la carcasse que je débite en morceaux de choix au détail. De plus, mon magasin a été entièrement refait il y a huit ans. Le labo est aux normes et fonctionnel. Le prochain boucher n’aura plus qu’à retrousser ses manches ! »
Son épouse Arlette était auparavant coiffeuse. Quand elle a rencontré Thierry, elle avait 17 ans.
Depuis, celle qui a mis l’annonce sur SOS Village, a appris le métier sur le tas : « J’ai épousé l’homme et sa profession. C’est ça l’amour !, souligne la commerçante de 58 ans. Mon mari doit se faire opérer de son épaule et recevoir une prothèse. Après l’opération, il ne pourra plus porter de choses lourdes comme les carcasses et les pattes entières des bovins. »
« Le commerce de proximité doit continuer d’exister »
Les commerçants ont mis aussi l’annonce de la vente du commerce (fonds et murs) en agence immobilière. L’émission de télévision a fait avancer les choses et ils ont déjà reçu deux visites en quelques jours.
« C’est un beau métier, mais il y a de moins en moins de bouchers, constate Thierry Courtet. Les boulangers sont aussi dans ce cas. En effet, il ne faut pas regarder sa montre quand on fait ce type de métiers, qui sont néanmoins passionnants. Alors que des supermarchés ne cessent de se construire à la périphérie de la ville, le commerce de proximité doit continuer d’exister ! »
Renseignements au 01 60 68 06 05.
