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Comment Toulouse s'engage pour devenir une ville "sans perturbateurs endocriniens"

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Pour lutter contre les perturbateurs endocriniens, Toulouse s'est notamment lancée, depuis la rentrée 2018, dans le remplacement des barquettes en plastique par des barquettes végétales dans les cantines.

Pour lutter contre les perturbateurs endocriniens, Toulouse s’est notamment lancée, depuis la rentrée 2018, dans le remplacement des barquettes en plastique par des barquettes végétales dans les cantines. (©Illustration/Adobe Stock)

Les perturbateurs endocriniens sont devenus un sujet de santé et de société incontournable en France. Lors de la campagne présidentielle de 2017, le candidat socialiste Benoît Hamon en avait même fait l’un de ses thèmes principaux.

Depuis 2014, la France s’est dotée d’une stratégie nationale pour limiter l’exposition de la population à ces substances chimiques (produits plastiques, pesticides…) qui peuvent avoir des effets néfastes sur notre organisme.

Les effets nocifs à Toulouse et dans la région

A Toulouse et dans la région, le sujet est pris au sérieux. Notamment en raison de la forte fréquence de la puberté précoce, notamment chez les filles. La Haute-Garonne est par exemple le département le plus touché avec 10 à 12 cas pour 10 000 filles selon une étude publiée en 2017. « Chez les filles, le rôle de l’exposition aux perturbateurs endocriniens est considéré comme scientifiquement plausible », avait notamment expliqué une épidémiologiste lors de la publication de l’étude. « En Occitanie, nous connaissons un problème de baisse de la fécondité masculine que l’on ne trouve pas forcément dans d’autres régions. Et ce phénomène correspond à la géographie agricole », indique Elisabeth Toutut-Picard, conseillère municipale de la majorité et par ailleurs députée de la 7e circonscription de Haute-Garonne.

LIRE AUSSI : La région de Toulouse, la plus touchée par la puberté précoce : les perturbateurs endocriniens en cause

Cinq engagements à respecter

Vendredi 7 décembre 2018, les élus du conseil municipal de Toulouse ont voté une délibération dans laquelle la Ville s’engage à adhérer aux « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens », en signant la charte du Réseau environnement santé (RES). Cette charte contraint les municipalités à engager Toulouse « à mener un plan d’actions sur le long terme ».

Dans ce plan, la charte se veut précise sur plusieurs points :

  • « Restreindre puis éliminer l’usage des produits phytosanitaires et biocides »
  • « Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation » en développant le bio et en interdisant à terme l’usage de matériels pouvant comporter des perturbateurs endocriniens
  • « Favoriser l’information de la population, des professionnels et des acteurs économiques »
  • « Mettre en place des critères d’éco-conditionnalité dans les contrats et les achats publics »
  • « Informer tous les ans les citoyens sur l’avancement des engagements pris »

Zéro phyto, bio, barquettes végétales…

Le Capitole met en avant plusieurs actions déjà engagées en ce sens : « le zéro phyto dans le cadre de l’entretien des espaces verts », « l’emploi du bio », « la réglementation sur l’interdiction des phtalates et du bisphénol A au sein des équipements Petite enfance », « l’obligation d’achat de produits labellisés dans le marché public des produits ménagers » ou encore « le remplacement des contenants en favorisant les matières végétales », mis en place depuis la rentrée 2018.

Dans ce dernier domaine, l’élu écologiste d’opposition, Antoine Maurice, a souhaité, en conseil municipal, que la mairie « aille plus vite ».

LIRE AUSSI : Les cantines de Toulouse vont tester les barquettes végétales pour remplacer les plats en plastique

Une centaine de communes déjà adhérentes

Toulouse travaille notamment en collaboration avec l’ancien député de Haute-Garonne Gérard Bapt (battu en 2017), qui s’était distingué en étant à l’origine de la loi interdisant le bisphénol A dans les contenants alimentaires, en 2014, et en étant l’un des premiers maires, en 2009, à interdire le bisphénol A dans les biberons dans sa commune, lorsqu’il était maire de Saint-Jean, au nord-est de Toulouse.

Actuellement, une centaine de communes ont adopté cette charte, dont des grandes villes comme Paris et Strasbourg, et l’Ile-de-France a été la première région à franchir le pas, fin novembre 2018.


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