
Quelques 500 lycéens et militants syndicaux se sont rassemblés à Rouen (Seine-Maritime) pour manifester, mardi 11 décembre 2018. (©Julien Bouteiller/76actu)
Troisième journée de mobilisation pour les lycéens de Seine-Maritime, au lendemain des annonces du chef de l’État, Emmanuel Macron. Plusieurs blocages d’établissements ont été constatés dans l’agglomération de Rouen et du Havre, notamment. Une manifestation de plusieurs centaines de jeunes a eu lieu à Rouen, dans la matinée, encadrée par des militants syndicaux de la CGT ou encore de la FSU.
Manifestation de lycéens au cœur de #Rouen : ils sont plusieurs centaines à défiler à l’occasion du #MardiNoir voulu par les syndicats lycéens. Ils se dirigent vers le lycée Jeanne d’arc. pic.twitter.com/xhm7f7IByr
— 76actu (@76actu) December 11, 2018
Le désir d’un « mardi noir »
Depuis jeudi 6 décembre, les lycéens sont entrés dans la danse de la contestation, réclamant la démission du président de la République Emmanuel Macron, mais dénonçant aussi plusieurs mesures décidées par le gouvernement Philippe : Parcoursup (la procédure qui donne accès aux études supérieures), la réforme du bac ou la mise en place du service national universel (SNU). L’Union nationale lycéenne – Syndicale et démocratique (UNL-SD) avait appelé à un « mardi noir ».
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« Je me mobilise parce que je suis en lycée technologique et même si j’ai les meilleures notes, je ne pourrai pas faire les mêmes études qu’un lycéen scientifique, craint Maria, scolarisée à Val-de-Seine à Grand-Quevilly. Et par la suite, mes parents n’ont pas les moyens de m’offrir les études que je veux. »
Dans la matinée, mardi, Val-de-Seine a été fermé à la suite de la mobilisation lycéenne où plusieurs jeunes manifestants venus d’autres établissements ont convergé.
#MardiNoir #lycées à #Rouen : « Il n’y a pas de métro et les bus ne roulent pas, le lycée Val de Seine est fermé », annonce un policier a des lycéens qui se réjouissent. « Ne stagnez pas là. » pic.twitter.com/lmClcS6oiF
— simon louvet (@LouvetSimon) 11 décembre 2018
#MardiNoir #lycées à #Rouen : des lycéens venaient d’arriver en renfort mais la BAC a chargé. Des policiers font fuir les petits groupes dispersés au milieu des habitations, flashballs sortis. pic.twitter.com/qFf5VefAv5
— simon louvet (@LouvetSimon) 11 décembre 2018
Entre 500 et 1 000 manifestants à Rouen
À Rouen, entre 500 et 1 000 lycéens se sont réunis sur le cours Clemenceau vers 10 heures, encadrés par quelques militants syndicaux.
Environ 500 lycéens (source police) sur le cours Clemenceau. Le cortège s’élance et je passe la main à @LouvetSimon pour la suite de cette manifestation. pic.twitter.com/cne97WlpBE
— Julien Bouteiller (@j_bouteiller) 11 décembre 2018
Le lycée Porte-Océane du Havre bloqué

Des poubelles ont été incendiées devant le lycée Porte-Océane du Havre. (©Solène Bertrand/76actu)
Au Havre, les lycéens de Porte-Océane se sont mobilisés. Des poubelles ont été incendiées sur la voie publique. Ils pouvaient être rejoints par ceux de Claude-Monet, sans certitude.
Au #Havre, les lycéens commencent à bouger. Autour de PorteOcéane, lycéens rassemblés dans les rues alentour. D’autres établissements, comme Claude Monet, pourraient suivre. @76actu pic.twitter.com/ufjAgxkvYD
— SB Lhinfos (@SBLhinfos) 11 décembre 2018
Déjà jeudi 6 et vendredi 7 décembre, les futurs étudiants s’étaient mobilisés à Rouen, souvent avec des débordements. À Elbeuf, une manifestation déclarée en préfecture et encadrée par la CGT a eu lieu des les rues. Un changement de méthode pour éviter les quelques heurts vécus vendredi, toujours à Elbeuf.
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Revoir les méthodes d’intervention
Dans un communiqué publié mardi 11 décembre, Solidaires, le NPA, l’Unef, la FCPE, la FSU, les « Lycéens mobilisés indépendants », Générations.s et le Mouvement des jeunes socialistes ont dénoncé la « répression des forces de l’ordre subit jeudi 6 décembre à Rouen », où 1 700 lycéens s’étaient rassemblés. Les signataires demandent « à la préfecture de Seine-Maritime de revoir ses méthodes d’interventions », tout en dénonçant « l’appréciation du cortège comme prétendument violent ».