Neuf promus au total cette année
Particularité du centre de secours de Sées : il est dirigé (depuis six mois) par un pompier « à la fois » professionnel et volontaire.
Le lieutenant Johan Guihéneuc est prévisionniste à l’état-major du Service départemental * à Alençon, mais dirige le centre de Sées comme volontaire.
Un centre qui a célébré sainte Barbe, sa patronne.
L’occasion pour J. Guihéneuc de faire le point sur l’activité de l’année : 721 interventions ** au 8 décembre, contre 623 sur l’ensemble de l’année 2017. Cela fera environ +16 %. Soit deux interventions en moyenne, toutes les 24 heures.
Autre particularité : les 30 pompiers (huit femmes, vingt-deux hommes), au service de 7 600 habitants, sont tous volontaires : « le centre en a intégré quatre cette année (Marion, Guillaume, Estelle et Cédric) ».
Sées, c’est aussi des JSP comme jeunes sapeurs pompiers, sous l’autorité de Dominique Maudoigt. Ils sont seize : « deux ont obtenu leur brevet de fin de formation, au bout de quatre ans de formation : Gabin Duval et Mathieu Marrion-Wallem ».
Médaillés
Parmi ces volontaires, l’adjudant-chef Jean Aucours qui range le casque le 31 décembre et sera fait lieutenant honoraire le 12 janvier.
En attendant, il a reçu la médaille d’honneur des pompiers, échelon or, pour trente ans de service.
Le sapeur Marc-Sylvain Rolet a reçu, lui, l’argent pour vingt ans, et le caporal Aurélien Ihuellou le bronze pour dix ans.
Promus
Au cours de l’année, neuf pompiers ont été promus : Dominique Maudoigt adjudant, Cédric Franczak sergent-chef, Frédéric Besnard caporal, Jean-Jacques Fouillard et Jean-Christophe Labitte adjudants, Christopher Cléobert caporal-chef, Aurélien Ihuellou caporal, Alban Bellanger et Morgane Baucheron sapeurs première classe.
Ancien chef du centre de secours, le capitaine Houssemaine Jean-Yves a quitté son képi pour une écharpe : il est devenu le maire Jean-Yves Houssemaine, félicitant les pompiers pour leurs qualités « dans une société de plus en plus tournée sur elle-même ».
Mais en attirant l’attention sur un péril : « l’avenir du volontariat ». Il lance un appel et annonce que la Ville va mettre un employé à disposition du SDIS.
À la désertification démographique et médicale, va-t-elle s’ajouter la désertification citoyenne dans un monde rural au moral chancelant ?
Il est temps de raviver la flamme.
Car moins de pompiers, ce sera un temps d’intervention allongé.
* SDIS, Service départemental d’incendie et de secours
** 72 % des interventions sont des secours à la personne.