
En soutien à cet événement important et en reconnaissance de leur engagement, la Fédération Française de Karaté les a dotés du survêtement officiel de l’équipe de France de karaté. Les jeunes les ont reçus vendredi 14 février lors de leur entraînement au gymnase du lycée Alain Chartier. Ils seront accompagnés de Franck Peretel, instructeur, et Dominique Dorsy, assistant coach et bénévole dont le dévouement pour le club force le respect. (©La Renaissance le Bessin)
Pour la première fois de son histoire, l’équipe « Basse-Nörmandie Kyokushin » participe à la Russian Open Junior Cup 2020, deuxième tournoi le plus important au niveau mondial. Il a lieu du 21 au 23 février 2020 et va réunir 1 700 compétiteurs à Moscou. Une fois encore, le Bayeux Kyokushinkai Kan présidé par Franck Peretel montre que la discipline est loin d’être confidentielle et place de belle manière la cité médiévale de Bayeux (Calvados) sur le devant de la scène internationale.
S’ils sont habitués à combattre en Europe (Allemagne, Pologne, Espagne…), ses disciples vont cette fois se mesurer aux meilleurs mondiaux en Russie. À Moscou. « C’est une première, même pour moi », souligne Franck Peretel. Deux pays règnent sans partage sur le karaté Kyokushin : le Japon (où Masutatsu Ōyama a fondé l’école) et… la Russie. « Dans le top 8 mondial, on a 50 % de Japonais et 50 % de Russes ».
Une autre dimension
À Moscou, les Bayeusains vont entrer dans le temple du Kyokushin des moins de 18 ans. Et dans une autre dimension :
La Russie, c’est 2 millions de pratiquants (ils sont 20 000 en France, qui est certes un pays moins peuplé, ndlr). Sur place, la fédération russe paie toutes les dépenses !
1 700 compétiteurs fouleront les aires de combat du Russian Open Junior Cup. À un peu plus de 3 000 km de Bayeux, les sept guerriers du Team Basse-Nörmandie Kyokushin auront à cœur de défendre leur dojo, mais aussi la France.
« C’est une véritable fierté pour eux »

Les sept qualifiés pour le tournoi de Moscou viennent tous du dojo de Bayeux ! (©Collections Franck Peretel)
Eddy Dorsy (kumite et kata), Mathilde Chevalier (kumite et kata), Logan Cholot (kumite), Giovanni Brévini (kumite), Victorine Vieuxmaire (kata), Gwladys Schmit (kata) et Svetlana Peretel (kata) ont reçu le soutien de la commission nationale de karaté Kyokushin de la Fédération française de karaté et disciplines associées (FFKDA) en revêtant les survêtements de l’équipe de France. « C’est une véritable fierté pour eux », constate leur instructeur.Franck Peretel poursuit :
Ils ont pris conscience de ce que représente ce tournoi. C’est l’équivalent du championnat du monde, sans le titre. Au Japon, le mondial réunit 1 200 compétiteurs : autrement dit, cette coupe en Russie, c’est LE tournoi des jeunes.
Et les Bayeusains ne s’y rendent pas par hasard. « Au regard de leur palmarès des deux dernières années, ils ont eu l’accord du sélectionneur national pour participer à ce grand tournoi ».
Le niveau ultime
Seuls Français engagés, ils représenteront leur pays. Mais ; au-delà de ce rôle d’ambassadeurs, les élèves de Franck Peretel vont surtout découvrir le niveau ultime en termes d’opposition. « Des combattants comme Eddy Dorsy ou Logan Cholot ont déjà 4 années d’expérience à l’international. Mais pour les faire progresser encore, il faut qu’ils se mesurent aux meilleurs. Et ils seront en Russie ».
Dans un combat, tout est possible. Mais les espoirs de médailles sont relativement faibles pour les Français :
Le niveau est vraiment super élevé. J’espère que mes compétiteurs passeront tous au moins un tour.
Les meilleurs espoirs reposent sur Mathilde Chevalier (2e à la Coupe de France et championne de France 2019), sur Logan Cholot (3e à l’Open international de Pologne) ou encore sur Eddy Dorsy (1er à l’Open international de Bayeux et 3e en Pologne).
Des jeunes déterminés
Quoi qu’il arrive, ces jeunes montrent déjà une sacrée détermination. « On prépare ce tournoi depuis octobre 2019. J’ai imposé à tous les compétiteurs internationaux une heure de piscine tous les dimanches matin. Au début, ils ne voyaient pas le rapport. Mais la natation, c’est complet. Cela permet de bosser le cardio, le souffle, le renforcement musculaire… » Rappelons aussi que les jeunes qui combattent à l’international aident leur club à payer une part des déplacements. « Ils font des crêpes tout l’été depuis trois ans ! »