À l’université de Nantes (Loire-Atlantique) le moteur de recherche français Qwant a détrôné le géant américain Google. (©cc search)
Les 20 000 ordinateurs de l’université de Nantes (Loire-Atlantique) devront faire leurs adieux à Google. À partir du 1er janvier 2019, ils seront en effet équipés d’un autre moteur de recherche, 100 % français cette fois, baptisé Qwant. Et l’établissement est le premier à sauter le pas en France, souligne France Bleu.
Un choix motivé par un souhait bien précis : protéger la vie privée des étudiants. Francky Trichet, vice-président numérique de l’université de Nantes, explique :
L’université de Nantes a décidé de faciliter l’usage de moteurs de recherche alternatifs en s’appuyant sur une pépite française labellisée French Tech : le moteur de recherche Qwant… un outil qui ne trace pas ses utilisateurs. »
Protection et… confidentialité
En effet, ce moteur de recherche ne conserve pas l’historique des recherches et n’autorise pas l’installation de cookies sur l’ordinateur. Un vrai plus. Francky Trichet ajoute :
Avec les récentes affaires impliquant les GAFA (Google Amazon Facebook Apple) et leur utilisation des données personnelles, les internautes cherchent de plus en plus des alternatives respectueuses de leur vie privée. Qwant est un moteur de recherche qui offre une réelle garantie de protection et de confidentialité. »
D’autant que tous ses serveurs sont en France, « ce qui assure que seules les lois françaises et européennes s’appliquent ». Quant aux connexions, elles sont toutes « chiffrées », ce qui évite l’interception des informations par un tiers.
En choisissant Qwant, l’université de Nantes assure la confidentialité des recherches effectuées par ses personnels. C’est aussi une façon de marquer son soutien à l’innovation « made in France », car Qwant est un des acteurs de la French Tech qui développe une technologie indépendante pour la souveraineté numérique européenne. »
Jusqu’ici positionné comme moteur de recherche par défaut sur les postes de l’université, Google sera donc progressivement remplacé par ce nouveau concurrent. « Les utilisateurs resteront toutefois libres d’utiliser Google ou tout autre moteur de recherche », précise Francky Trichet.