
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, lors d’un point presse le 31 décembre 2018, à Paris.. (©AFP/Thomas SAMSON)
La France s’apprête lundi à fêter le passage à la nouvelle année sous haute surveillance de crainte de débordements provoqués par des « gilets jaunes » dont la mobilisation a toutefois fortement décru ces derniers jours à Paris et en région.
Les autorités vont déployer 148 000 membres des forces de sécurité, dont 12 000 dans la capitale, théâtre de scènes de guérilla urbaine lors de manifestations de ce mouvement né le 17 novembre pour un changement de cap économique du président Emmanuel Macron.
ℹ️ #SaintSylvestre 2018 : 147 935 personnels, forces de l’ordre, de sécurité civile et militaires seront mobilisés sur l’ensemble du territoire pour garantir la #sécurité de tous, préserver la paix publique et permettre le bon déroulement de ce moment populaire et festif. pic.twitter.com/HfCvQiBCYK
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) December 30, 2018
« Désordre »
« A quoi on peut s’attendre ? Au désordre, parce que manifestement les Gilets jaunes organisent ou désorganisent aujourd’hui leur mobilisation pour mettre le désordre », a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors d’une visite dans une caserne de pompiers à Paris à la mi-journée.
🚒👨🏼🚒Vous réveillonnez…ils veillent sur vous !
À quelques heures du #NouvelAn2019, déjeuner avec les @PompiersParis à la caserne Rousseau.
Ils assureront la sécurité de la capitale tout au long de la nuit de la Saint-Sylvestre pic.twitter.com/BsgjDfIHVz— Christophe Castaner (@CCastaner) December 31, 2018
« Ce que je note c’est la volonté de nuire des Gilets jaunes qui ne sont plus dans la manifestation », a-t-il asséné, concluant : « les inquiétudes sont partout en France ».
Le ministre a aussi évoqué la menace terroriste dans un pays toujours sur le qui-vive depuis le début de la vague d’attentats djihadistes en 2015.
Selon M. Castaner, la force mobilisatrice des « gilets jaunes » s’est néanmoins essoufflée : ils étaient 32 000 dans toute la France samedi dernier, selon lui, contre 38 600 lors de leur « acte VI » le 22 décembre. Les violences et dégradations, ainsi que le nombre de blessés, ont aussi marqué le pas.
Quelques heurts
Samedi dernier, quelques heurts entre des protestataires et les forces de l’ordre ont cependant éclaté notamment à Marseille et Bordeaux. Dans le XVe arrondissement de Paris, plusieurs centaines de manifestants ont conspué les « journalistes collabos » à proximité des locaux de BFMTV et de France Télévisions.
Les « gilets jaunes », dont certains réclament la démission d’Emmanuel Macron, comptent bien se faire voir et entendre lundi soir. Certains membres de ce mouvement protéiforme ont appelé à battre le pavé sur les Champs-Elysées à partir de 20H00, au moment même où le président prononcera la traditionnelle allocution télévisée pour adresser ses voeux aux Français.