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À 49 ans, Eric Levallois est atteint de la maladie de Lyme. Il est reconnu travailleur handicapé 2e catégorie. C’est grâce au monde associatif qu’Eric pu rebondir. (©La Voix le Bocage. )
En 2000, Eric Levallois est piqué par une tique. Quelque temps plus tard, il est victime de divers symptômes : perte de la parole, troubles de la marche, problèmes de concentration et intestinaux, fatigue constante. Le Virois se fait hospitaliser et est licencié en 2001 de chez Corlet où il était brocheur : « J’avais des problèmes avec l’usage de mes jambes, je ne pouvais pas conduire, impossible de reprendre ma place de conducteur de ligne », explique Eric Levallois, électro-technicien de formation.
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« J’ai erré dans l’emploi »
Au fil des années, certains de ses symptômes s’aggravent et retrouver un travail s’avère être le parcours du combattant : « Il fallait trouver un boulot dans un bureau. J’ai erré dans l’emploi. » Jusqu’en 2005 où il décroche un temps plein dans un bureau d’études après avoir suivi une formation de technicien en bâtiment pendant un an à l’Afpa de Coutances. Mais la maladie (encore non diagnostiquée à cette époque) le rattrape. En 2009, il est reconnu travailleur handicapé. En 2010, le verdict tombe : le Virois est atteint de la maladie de Lyme.
En 2012, j’ai eu une grosse rechute et j’ai été licencié pour inaptitude au poste, je ne pouvais pas me rendre à mon lieu de travail. C’est une double peine car on lutte contre la maladie et on lutte contre tout le système à côté qui est mal fait. On vous empêche de rebondir, explique Eric qui se déplace désormais en fauteuil roulant.
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Les difficultés
Car, à Vire, tout ne semble pas vraiment adapté pour faciliter la vie aux personnes en situation de handicap, et notamment en ce qui concerne l’emploi.
Toutes les agences d’intérim ne sont pas accessibles aux handicapés par exemple. Dans les bus, il y a une seule place handicapée. Comment se rendre au travail ?, s’interroge Eric Levallois.
De plus, toutes les entreprises ne veulent pas ou ne peuvent pas aménager des postes, « certaines préfèrent payer l’amende », assure le Virois.
Le problème est la rentabilité pour une entreprise, il peut y avoir une peur des arrêts maladies, des absences, des arrivées en retard, etc., souligne Eric. D’autres entreprises, comme la Stef, ont, en revanche, une commission Handicap.
Certains métiers, qu’on imagine aisément, peuvent devenir inaccessibles : « Maçon, par exemple, c’est compliqué… », sourit Eric.
En revanche, pour lui, « on peut travailler en binôme. On nous propose essentiellement des postes dans des centrales téléphoniques mais on peut conserver son travail ! On peut aménager les postes, et l’AGEFIPH [N.D.L.R. : Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés] est là pour vous aider. Il faut se battre pour rebondir, lutter contre la maladie et contre la perte de l’emploi et la précarité. »
Infos pratiques :
Eric Levallois fait partie de la commission accessibilité de la ville. Pour toute question, vous pouvez lui envoyer un mail à ericlevallois.14@gmail.com