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Stéphanie Trouillard livre l’histoire de son grand-oncle, un héros anonyme parmi tant d’autres. (©Stéphanie Trouillard)
Après la sortie de son livre sur son grand oncle maquisard, Mon oncle de l’ombre, Stéphanie Trouillard, a eu la bonne surprise d’apprendre qu‘André Gondet son grand oncle fusillé à Plumelec en 1944 recevra dans quelques semaines, la médaille de la Résistance à titre posthume.
Ainsi, le 9 février, jour anniversaire de la création de cette distinction, cette remise de médaille se déroulera aux Invalides à Paris.
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Un travail de mémoire
Journaliste pour France 24, spécialisée dans l’histoire de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, Stéphanie Trouillard a notamment réalisé en 2017 un webdocumentaire Si je reviens un jour, les lettres retrouvées de Louise Pikovsky, l’histoire d’une jeune lycéenne parisienne déportée à Auschwitz.
Ce travail de mémoire a été récompensé par de nombreux prix en France et en Europe (Prix Europa, Prix Chaffanjon).
Histoire de famille
Sa famille, originaire du Morbihan, du côté de sa mère de la région de Malestroit et du côté de son père, du Golfe du Morbihan l’a poussée à entreprendre des recherches sur l’histoire familiale.
Alors que son père débute des recherches généalogiques sur la famille, elle décide de l’aider en travaillant sur les soldats.
Mon grand-oncle, André Gondet, le frère de mon grand-père maternel, était de Bohal. Il a été tué dans la résistance. Dans sa chambre, quand j’étais petite, il y avait toujours un cadre avec son portrait, mais je ne savais rien sur lui. Mon grand-père n’en parlait jamais car cela était trop douloureux. J’ai eu soudainement envie d’en savoir plus et d’enfin savoir qui était ce grand-oncle. Malheureusement, mon grand-père était déjà décédé depuis plusieurs années. Il a donc fallu que je retrouve des documents et des témoins par moi-même.
Traqué après les combats de Saint-Marcel
André a été tué le 12 juillet 1944 à la ferme de Kérihuel en compagnie d’autres FFI, de parachutistes et d’agriculteurs de Plumelec.
Ils ont été traqués après les combats de Saint-Marcel par des Allemands et des Français qui travaillaient pour l’Abwehr, les services de renseignements allemands. Grâce à de multiples ruses, ils ont réussi à les retrouver et ils les ont exécutés dans cette ferme de Plumelec au petit matin.