
Un Honfleurais a été condamné à 2 ans de prison dont 1 an ferme par le tribunal de Lisieux (Calvados) après un braquage. (©Le Pays d’Auge)
Vendredi 11 janvier 2019, un Honfleurais de 25 ans était jugé en comparution immédiate au tribunal de Lisieux (Calvados), pour un braquage commis à Honfleur (Calvados). Déjà présenté au tribunal le 21 décembre 2018, il avait demandé un délai pour préparer sa défense, et avait été placé en détention provisoire.
Le portable revendu 60 €
Les faits se sont déroulés le 19 décembre 2018, dans la rue du Dauphin, une rue très commerçante. Il s’était rendu dans un premier temps dans la savonnerie, où il avait profité d’un moment d’inattention d’une vendeuse pour lui dérober son téléphone portable, qu’il dit avoir revendu pour « une soixantaine d’euros ».
Le jeune homme avait ensuite pris la direction de la croissanterie. Après avoir commandé un panini, il avait bloqué la caisse enregistreuse pour prendre de l’argent. Une empoignade avait éclaté avec le gérant, qui assure que le prévenu a pointé une arme (un pistolet à billes) sur lui, avant de prendre la fuite avec 10 €.
« Je n’ai pointé personne avec mon arme »
Défavorablement connu des services de police, avec un casier qui comporte 6 mentions, il avait été rapidement interpellé par les agents du commissariat de Honfleur.
Comme lors de la première audience, le Honfleurais reconnaît les faits, mais nie avoir braqué les commerçants :
« Je n’ai jamais agressé, ni pointé personne avec mon arme. Il y a eu une bousculade, peut-être qu’il y a eu un contact avec l’arme à ce moment-là… »
Il dit avoir agi après avoir reçu des menaces le jour-même au sujet d’une dette de stupéfiants « de 1 500 € ».
Un voleur « inefficace mais dangereux »
Si son butin s’est finalement avéré assez maigre, « un voleur inefficace n’en reste pas moins un voleur dangereux », estime Christophe Bogliolo, substitut du procureur.
Le tribunal a suivi ses réquisitions, et condamne le prévenu à 2 ans de prison dont 1 an avec sursis et mise à l’épreuve. Il est maintenu en détention, et a interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.
Il devra verser 500 € de préjudice moral au responsable de la croissanterie et son employée, 600 € de frais d’avocat et rembourser les 10 € volés. La personne à qui il a dérobé le téléphone recevra 200 € de préjudice matériel, et 200 € de préjudice moral.