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Eleveurs et salariés ont manifesté devant l'abattoir de Challans

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Plusieurs personnes ont pris la parole ce vendredi 11 janvier à midi devant l'abattoir de la Covia.

Plusieurs personnes ont pris la parole ce vendredi 11 janvier à midi devant l’abattoir de la Covia. (©Courrier vendéen.)

Le groupe Covia est placé en redressement judiciaire. La décision du tribunal de commerce sur le devenir de l’abattoir Covia de Challans devrait être connue avant la fin de la journée vendredi 11 janvier. Sera-t-il repris ou liquidé ? Pour l’heure la question reste en suspens. La Coordination rurale, le groupement des agriculteurs biologiques, l’Amap… éleveurs et salariés ont manifesté ce vendredi 11 janvier devant l’abattoir. 

300 éleveurs et 150 emplois

Le groupement, crée en 1976, compte plus de 300 éleveurs adhérents (Nord-Ouest Vendée et Sud -Loire). 150 emplois sont menacés. Le groupe Bigard a racheté en juillet dernier (51 % des parts) une des filiales de la Covia, l’activité d’abattage Seac. Ce qui nourrit des inquiétudes de certains éleveurs.

Un des porte-paroles explique : « Challans répondait à l’abattage pour tout le sud du département. Bigard est un industriel, ça va ne pas être sa priorité de nous permettre de faire de la vente directe ».

En direct de l'abattoir de Challans

Publiée par Le Courrier Vendéen sur Vendredi 11 janvier 2019

« La filière biologique représente une forte demande sociétale, » soulignait le représentant du Gab 85 (Groupement des agriculteurs biologiques). L’augmentation de la consommation de produits issus de l’agriculture biologique est en hausse de 20 % chaque année depuis 3 ans. L’abattoir est nécessaire pour l’évolution globale sociétale »

« Pas d’offre de reprise pour l’heure »

Du côté des salariés, Delphine Viaud, délégué du personnel, a pris la parole : 

« Depuis 2 à 3 ans, les salariés alertaient la direction sur la mise aux normes de l’abattoir, et les problèmes économiques de la filière. Plus de 150 salariés risquent de se retrouver au chômage. Pour certains, ils travaillaient depuis 30 ans au sein de l’abattoir. Les salariés risquent de retrouver seuls chez eux, avec leur lettre de licenciement, et ça risque d’être compliqué pour eux de trouver un nouvel emploi. Il n’y a pas d’offre de reprise pour l’heure. Tout est entre les mains de Bigard et la direction. »

On ne peut pas laisser tout à la puissance de l’argent »

Le maire de Challans, Serge Rondeau, s’est aussi exprimé :

« Ça fait des années que je suis ce dossier sur l’abattoir. Il n’y a pas une semaine où je n’ai pas des contacts sur le devenir de l’abattoir. Il était fournisseur de notre restaurant scolaire. On a un pouvoir d’influence mais on n’a pas de pouvoir de décision, on est dans du droit privé. Il y a une demande des consommateurs, et on ne peut pas laisser tout à la puissance de l’argent ».


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