
Mardi 16 janvier, la cérémonie des vœux de l’hôpital de Vire a permis de clarifier les choses.
La cérémonie de présentation des vœux à l’hôpital de Vire Normandie (Calvados) aura été rapide. Pas de long discours, mais plutôt un ton direct et précis.
Le directeur du groupement hospitalier de territoire (GHT), David Truchaud était aux côtés de la directrice de l’établissement de Vire, Hélène Cojean. Il a indiqué rapidement :
Je ne veux pas que l’hôpital de Vire ait l’image d’un paquebot pris dans les glaces. L’agence régionale de santé nous a redit que dans sa strate, l’établissement faisait partie des plus endettés de France. Nous avons un défi énorme à relever
Un hôpital de proximité
La directrice du site de Vire a été tout aussi claire :
Concrètement en 2019, nous allons prendre le virage de l’hôpital de proximité. Il nous faut répondre aux besoins de la population qui est vieillissante. La moyenne d’âge des patients que nous soignons est de 81 ans. On va donc développer de nouvelles activités dans ce sens
« Une révolution indispensable »
Un point relevé par le directeur du GHT :
Contrairement à ce que j’entends dire, ça n’est pas un choix d’accueillir des personnes âgées mais cette prise en charge est une noblesse pour nous. Nous allons revoir le parcours du patient dans l’établissement. Ça n’est plus un hôpital général. Vire comme le Chic des Andaines (La Ferté-Macé et Domfront) sont deux hôpitaux de proximité. Nous allons mettre en place une gradation des soins en liaison avec Flers et Caen. Nous allons redéfinir les conditions d’accueil aux urgences. À Vire, nous aurons une patientèle de premier recours. C’est une révolution indispensable
L’hôpital de Vire souhaite travailler avec les médecins de ville afin de mettre en place une médecine polyvalente. Le service pneumologie a perdu des lits faute de spécialiste. Des consultations en pneumologie seront maintenues sur place. Même constat pour le service psychiatrie qui connaît un transfert d’autorisation. Comprendre le maintien d’une prise en charge en ambulatoire sur place et le départ des courts séjours à Caen et Aunay-Bayeux dès le mois d’avril.
« J’en appelle à tous »
Serge Couasnon représentait le maire de Vire, Marc Andreu Sabater, président du conseil de surveillance de l’établissement, parti rejoindre le Président de la République dans l’Eure. Son adjoint n’a pas mâché ses mots : « Il faut donner une autre image de l’établissement. J’en appelle à tous car la fermeture des services des services est aussi la conséquence de la fuite des médecins qui souhaitent travailler dans un climat serein. Les collectifs détruisent l’image de l’établissement. Il ne faut pas dramatiser et accompagner les équipes de soignants ».
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