
Les gilets jaunes à Fontainebleau (©La Rep 77)
Pas convaincu par le lancement du « Grand Débat », Jonathan Rebut-Sarda, leader du collectif des Gilets jaunes de Fontainebleau : « on a assisté à un one man show d’Emmanuel Macron, mêlé à un congrès des maires, dit-il. Quand on voit que les maires n’ont pu poser qu’une question alors que leurs cahiers de doléances sont pleins, on se dit que ce n’est pas représentatif d’un réel débat ».
Après avoir organisé de nombreuses actions sur le terrain, notamment en occupant régulièrement le carrefour de l’Obélisque, le collectif a opté pour une nouvelle stratégie : sillonner les 26 communes de l’agglomération du Pays de Fontainebleau pour interroger les habitants. Le but : recueillir les avis des Seine-et-Marne et en faire des vidéos publiées sur leur page Facebook. « On a fait ce choix face au durcissement des forces de l’ordre. Tous les matins, on vient à la rencontre des personnes. Cela nous permet de mettre à jour la carte de l’agglomération en mettant en jaune celles où les gens sont majoritairement favorables au mouvement ».
Demandes de salles
Pour le moment, selon la carte, la commune de La Chapelle-la-Reine est « jaune » à 95 %, et celle de Fontainebleau l’est aussi à 88 %. « C’est une façon pour nous de prendre la tension de la population, argumente Jonathan. La prochaine étape, ce sera de demander aux maires des communes de nous mettre à disposition des salles pour que l’on y organise des débats ».
Des débats en marge du « grand débat », donc. Une façon nouvelle de se faire entendre, avec toujours la même motivation : « plus le temps passe, plus la motivation est grande. Des gens nous rejoignent, et on veut casser l’image de ceux qui veulent diaboliser le mouvement ».
Y.V.