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Alban et Rémi Barthow, les frères jumeaux de Bernay, veulent traverser la Manche à la nage

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Rémi et Alban se préparent depuis près d'un an, en enchaînant les trois sports du triathlon, natation, vélo et course à pied.

Rémi et Alban se préparent depuis près d’un an, en enchaînant les trois sports du triathlon, natation, vélo et course à pied. (©DR)

Après des années à multiplier les allers-retours et les longueurs dans un bassin de piscine, Alban et Rémi Barthow vont enfin prendre le large. Dans cinq mois, le 11 juin 2019 au matin, les frères jumeaux, originaires de Saint-Aubin-le-Vertueux, prendront le départ d’une traversée de la Manche à la nage, entre Douvres (Angleterre) et Calais.

Ce défi, les frères Barthow en parlent depuis des années. « A force d’en discuter, on s’est lancé », raconte Rémi. Les deux frères avaient besoin d’un nouveau défi, sportif et personnel, « hors norme ». Besoin d’un objectif à atteindre, avec la lourde préparation que cela exige, comme cela a longtemps été leur quotidien.

Anciens pros de water-polo

Car l’eau, Alban et Rémi (29 ans en février prochain) sont tombés dedans tout petits, et ils sont restés longtemps dedans. Fils et frères de maîtres-nageurs, les jumeaux ont été habitués à l’élément aqueux dès leur plus jeune âge. A six ans, ils connaissaient déjà leur première compétition de natation.

Notre père, Patrick, nous a appris à nager et nous a entraînés au SC Bernay. A l’âge de 15 ans, le club était limité, nous sommes partis dans de plus grandes structures, Alban à Caen et moi à Reims.

Alban intègre un sport-études jusqu’en 2008, date à laquelle il rejoint son frère à Reims.

De Bernay à Caen et Reims

Les frères Barthow ont été joueurs professionnels de water-polo pendant cinq ans, à Reims.

Les frères Barthow ont été joueurs professionnels de water-polo pendant cinq ans, à Reims. (©DR)

Rémi est déjà joueur professionnel de water-polo pour l’équipe locale depuis 2005 ; les deux vont partager cette passion et cette profession ensemble pendant cinq ans, jusqu’en 2013. Habitués depuis leur enfance à tout faire ensemble, Alban et Rémi arrêtent en même temps le haut niveau. « La fin de notre carrière approchait et de bonnes opportunités professionnelles se sont présentées à nous. Nous avons continué le sport pour le plaisir », livre Rémi. Mais quand on a goûté au haut niveau, un défi de cette ampleur doit se relever.

Le physique et le mental

Habitués à l’effort, les deux frères ont commencé leur préparation un an avant la date de la traversée.

On est avec le Deauville Trouville Triathlon qui nous aide énormément. C’est un gros club, il nous donne une grosse préparation mentale. Ce sera une arme décisive pour notre réussite de cette traversée.

Mentale et physique, à base bien sûr de natation, de vélo et de course à pied, pour travailler l’endurance. Au quotidien, Alban et Rémi enchaînent 2 h à 2 h 30 d’efforts en semaine, 3 h le samedi « et quand on a du temps, on va pédaler ou courir une heure le dimanche après-midi ». A partir du mois de mars, les séances se feront deux fois par jour, midi et soir, et intégreront progressivement de la nage en mer.

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Sans pause

C’est de Douvres qu’ils s’élanceront le 11 juin (les traversées sont interdites dans le sens France-Angleterre depuis 1999 à cause des nombreux accidents dus aux courants trop forts), dans une eau dont la moyenne se situe à cette période de l’année entre 14 et 15°. Combinaison isolante sur le dos, graisse et répulsifs pour les méduses, ils s’attaqueront à une véritable épreuve physique.

Car si la distance à vol d’oiseau entre l’île et le continent est de 35 km, il faut plutôt compter entre 40 et 50 km d’efforts avec les courants.

Nous ne nous fixons pas de limite de temps, insiste Rémi. Notre objectif est de finir ce défi, sans aucune pause. On espère faire un chrono de moins de 13 heures, mais si c’est 15 ou 17, ce sera très bien.

La solidarité, « une force supplémentaire »

Un bateau d’assistance avec matériel médical et ravitaillement alimentaire accompagnera leur périple. Son pilote sera chargé de fixer le cap des nageurs en fonction de leur vitesse, mais aussi, éventuellement, d’infléchir leur trajectoire en fonction du trafic maritime (un des plus denses du monde avec 300 à 400 navires par jour). Le bateau sert aussi à intervenir au moindre problème.

Pour leurs parents

Très complice, la fratrie voit là un moyen de continuer à faire équipe ensemble, après avoir déjà partagé tant de choses. « Notre solidarité sera une force supplémentaire », livrent les deux frères, réunis jusque dans ce défi « familial », c’est aussi pour leurs parents, Anne et Patrick, que Rémi et Alban le font. « On le fait pour eux. Ils nous ont appris à nager, on veut leur rendre ce qu’ils nous ont donné », glisse Rémi. Tout le monde a rendez-vous le 11 juin, pour aller au bout de cette belle aventure.

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