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Nouvelle édition du festival de danse Pharenheit, au Havre : la création contemporaine en mouvement

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La pièce chorégraphique « Cocagne » d'Emmanuelle Vo-Dinh ouvre l'édition 2019 du festival Pharenheit, au Havre, mardi 22 janvier 2019.

La pièce chorégraphique « Cocagne » d’Emmanuelle Vo-Dinh ouvre l’édition 2019 du festival Pharenheit, au Havre, mardi 22 janvier 2019. (©Antoine Poupel.)

Les Normands ont rendez-vous avec la danse contemporaine, au Havre (Seine-Maritime), et sur l’ensemble du territoire, du mardi 22 janvier au samedi 2 février 2019. Avec une 7e édition résolument politique, le festival Pharenheit dresse un panorama de la création actuelle, mettant à l’honneur artistes émergents et confirmés.

LIRE AUSSI : [Entretien] En Normandie, la danse contemporaine a son festival : Pharenheit

La danse, un art sans parole

Emmanuelle Vo-Dinh, directrice du Phare, dans le cadre de la 7e édition du festival, affirme la place de la danse contemporaine dans le champ artistique, mettant un coup de projecteur sur une discipline trop peu soutenue :

Hormis le festival « Danse de tous les sens », à Falaise, Pharenheit est le seul festival de danse contemporaine sur le territoire normand. Bien que modeste, c’est un festival ambitieux qui vise à faire connaître au public les chorégraphes émergents, mais aussi à suivre les artistes dans la continuité de leur carrière. La danse n’étant pas un art de l’oralité, elle a la capacité de créer du lien entre les publics. Je regrette que cette dimension ne soit pas assez soulignée, commente la directrice du Phare.

LIRE AUSSI : Au Havre, le Volcan soutient la création et les artistes : trois nouveaux spectacles à découvrir

Cocagne, en ouverture du festival

En ouverture du festival, la chorégraphe présentera sa dernière création, Cocagne.

C’est plutôt très agréable de présenter au Havre cette pièce qui a été travaillée, deux ans durant, dans les murs du Phare (Centre chorégraphique national du Havre Haute-Normandie). C’est un travail autour des images. L’approche frontale interroge ou agit comme un miroir avec les spectateurs qui se reconnaissent dans de grandes fresques. Le questionnement est d’ordre politique et poétique, souligne Emmanuelle Vo-Dinh.

VIDÉO. Cocagne, images de répétitions :

La pièce sera présentée jusqu’au 25 janvier, au Phare. À noter également, deux représentations en audio-description, les 23 et 24 janvier. 

Une édition politique

La création de Maguy Marin, « Ah ! Ah ! » est présentée au Phare.

La création de Maguy Marin, « Ah ! Ah ! » est présentée au Phare, le 25 janvier 2019. (©Tim Douet.)

Destiné à encourager la découverte, à surprendre et à questionner, le festival, cette année, affiche une dimension politique, avec le spectacle, Ha ! Ha ! de Maguy Marin, présenté le 25 janvier, au Phare, ou encore avec Feeding back de Malgven Gerbes et David Brandstätter, proposé le 1er février, au Phare, puis le lendemain, au MuMa, dans une nouvelle forme.

« Ce projet est pensé comme un dialogue sur les résistances sociales et la mutation de notre société à l’ère digitale. Les œuvres présentées témoignent d’un regard d’une grande acuité sur le monde. Citons aussi The perfect moment, création de Katell Hartereau et Léonard Raimis, qui déverrouille les normes sociales », précise Emmanuelle Vo-Dinh.

LIRE AUSSI : De l’écrit au plateau : au Havre, les étapes de création du spectacle d’Alexandre Haslé au Volcan

5 euros : une politique tarifaire attractive

Mettant à l’honneur des artistes émergents, mais aussi des artistes que le CCN soutient et accompagne, Pharenheit dresse un panorama de la création contemporaine et part à la conquête de nouveaux publics, proposant une politique tarifaire accessible à tous :

La majorité des spectacles sont à cinq euros (à l’exception de « Cocagne », programmation du Volcan hors les murs : de 8 à 10 euros, Ndlr) et la moitié des propositions sont gratuites. 

 La danse se révèle dans toute sa diversité et ses richesses. Aucun doute : la création est en mouvement !

12 partenaires au Havre

Le Portique accueille la performance, « Batterie », mercredi 23 janvier, à 18h30.

Le Portique accueille la performance, « Batterie », mercredi 23 janvier, à 18h30. (©Richard Wampach.)

Le festival se déploie sur le territoire normand, proposant des spectacles au théâtre Le passage, à Fécamp, dans les bibliothèques de Saint-Étienne-du-Rouvray, à l’Espace Philippe-Auguste, à Vernon, « qui rejoint le festival, cette année », et au Théâtre de l’Arsenal de Val-de-Reuil.

Par ailleurs, nous comptabilisons 12 partenaires au Havre. Cette année, parmi les nouveaux participants, on compte la médiathèque Léopold Sédar-Senghor, Le Portique, centre régional d’art contemporain, qui présente, mercredi 23 janvier, la performance Batterie de David Wampach. Parmi les sites qui nous accueillent, citons : le MuMa, le Tetris, le Conservatoire, le Théâtre des Bains Douches, le Petit Théâtre, l’hôpital Pierre-Janet, la Maison de l’étudiant et le Sirius, énumère la chorégraphe.

Projection vidéo-danse

Sera présentée, dans ce cinéma, une projection vidéo-danse, jeudi 31 janvier, à 20h45 (tarif unique : 3 euros). Le corpus de films retenus explore les œuvres de danseurs travaillant autant derrière la caméra que devant. Les films proviennent de la collection du Festival international de vidéo-danse de Bourgogne.

LIRE AUSSI : Exposition. Le travail photographique de Patrick Tosani au Portique, centre d’art du Havre

Selon les éditions et les propositions, les lieux d’accueil varient : « On ne se marie pas avec les partenaires, précise Emmanuelle Vo-Dinh. Nous choisissons les endroits en fonction des propositions artistiques et de la pertinence des lieux, afin que les espaces soient cohérents avec la pièce présentée. »

Road Trip LH-Fécamp

Parmi les temps forts du festival, un road trip entre Le Havre et Fécamp ! Le Phare et le théâtre Le Passage, à Fécamp, s’associent pour proposer au public un parcours exclusif.

Départ samedi 26 janvier, à 14h30, du Havre pour Fécamp, où se déroulera, à 16h, un atelier « Wavetime » pour apprendre et réviser la transe collective, afin de préparer la « Wavenight », proposée le soir, au Phare, à 23h. Après l’atelier, nous assisterons à la représentation de « Road Movie » de Dominique Boivin, puis un repas sera proposé à 19h, avant de reprendre la route pour Le Havre, pour une grande transe collective, explique Emmanuelle Vo-Dinh.

Un temps fort, en plein milieu du festival, pour rythmer la manifestation et préparer le public à la soirée de clôture, samedi 2 février, où danseurs professionnels et amateurs seront invités à évoluer sur le dancefloor.

Infos pratiques :
Jusqu’au 2 février 2019, au Havre, dans les différents lieux partenaires, à Fécamp, Saint-Étienne-du-Rouvray, Vernon et Val-de-Reuil.
Tarifs : de 5 à 10 euros.
Infos et réservations en ligne, ici
Prix du parcours Road Trip, transport et repas compris : de 15 à 20 euros. Sur réservation uniquement.


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