
Le collectif d’opposants à l’implantation de l’antenne relais entend aller à la rencontre de tous les habitants de Prat. (©Pascale Le Roux)
Le projet d’implantation d’une antenne relais par Orange annoncé par le maire de Prat lors de ses vœux de début d’année a fait le tour du bourg à la vitesse de la 4G. Aussitôt, un collectif de riverains d’une soixantaine de personnes – principalement du quartier de Kerphilippe – s’est créé afin de contester cette implantation prévue près d’une zone urbanisée.
Le collectif prône d’autres solutions pour pallier les zones grises :
Tout le monde a envie d’être connecté, c’est sûr, mais pas de cette façon là.
Un mât de 30 mètres de haut
Dans le détail, Orange a prévu d’installer un mât de 30 mètres sur un des points hauts de la commune, sur un terrain qui lui appartient et où se trouve déjà un petit local-répartiteur. Les travaux pourraient démarrer en juin pour une mise en service à l’automne. Ce relais permettra de mieux couvrir la commune en réseau portable.
Le problème pour le collectif, c’est que deux habitations, dont une ferme d’élevage, se trouvent en proximité directe, ainsi qu’un lotissement à 500 mètres de là.
L’antenne arrosera d’ondes un large secteur avec tous les problèmes de santé publique que ça draine.
Le collectif emmené par Véronique Le Barazer veut poser la question sur la place publique, pour faire naître le débat et tenter de trouver d’autres solutions : « Il existe d’autres méthodes, comme l’équipement de boîtier fimtocell chez les particuliers qui ne captent pas le réseau chez eux, ou encore l’implantation de boîtier sur le clocher de l’église ».
A l’ordre du jour du prochain conseil
Du côté de la municipalité, on se dit ouvert aux réclamations du collectif. Roger Prat annonce que la question sera débattue lors du prochain conseil municipal :
On ne va pas autoriser ça sans tenir compte des avis des uns et des autres. Mais de toute façon la phase d’instruction sera longue, ça ne va pas se résoudre d’ici à l’été sûrement.
Orange lancera l’étude d’implantation, puis les services instructeurs de LTC, en charge désormais de l’urbanisme, devront se positionner sur le permis de construire.
En attendant, le collectif va aller à la rencontre de tous les habitants de la commune pour porter ses revendications écrites. Il a aussi mis à disposition un cahier de doléances en mairie. « Cette bataille de santé publique doit servir à tous et partout. On ne lâchera rien, on ira jusqu’au bout », prévient le collectif.
Contact : Véronique Le Barazer au 02 96 47 04 64 ou 06 14 28 14 76.