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La Roche-sur-Yon : Quatre personnes condamnées pour avoir fabriqué des explosifs en vue de la "manif" des Gilets jaunes

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Quatre personnes étaient jugées, lundi 11 février, en comparution immédiate.

Quatre personnes étaient jugées, lundi 11 février, en comparution immédiate. (©JPY)

La Roche-sur-Yon. Ils ont entre 25 et 38 ans. Deux hommes, interpellés et placés en garde à vue, et deux femmes, arrivées libres, étaient jugés en comparution immédiate, lundi 11 février, au tribunal de La Roche-sur-Yon. 

Ils étaient accusés d’avoir réfléchi et participé en groupe, du 1er au 8 février, à la fabrication d’engins explosifs et de fumigènes destinés à être utilisés contre les forces de l’ordre, lors de la manifestation des Gilets jaunes, samedi 9 février, à La Roche-sur-Yon.

A lire aussi : La Roche-sur-Yon : un millier de Gilets jaunes ont défilé

Un projet qui a été planifié après une série de réunions et validé à l’unanimité par le petit groupe « dans l’hypothèse d’un débordement des forces de l’ordre ». N’ayant pas la moindre expérience, l’un des deux hommes, qui fait figure de leader, a visionné un tutoriel sur YouTube, expliquant comment confectionner un explosif. 

Mélange d’acide chlorhydrique et d’aluminium

Le matériel acheté, les quatre individus ont mené plusieurs essais. Un a été fructueux, après avoir mélangé de l’acide chlorhydrique avec de l’aluminium dans une bouteille. Honteux, ils ont reconnu les faits et ont certifié qu’ils ne seraient jamais passés à l’acte, conscients de la trop grande dangerosité du projet.

Lors de ses réquisitions, la procureur a haussé le ton et interpellé les différents prévenus. « Avez-vous pensé que vous auriez pu blesser d’autres personnes que les forces de l’ordre ? » Et de poursuivre, toujours aussi véhémente : « On a l’impression que vous vouliez aller faire la guerre ».

Les avocats qui n’ont pas minimisé la gravité des faits ont, néanmoins, appelé à la clémence, plaidant l’effet de groupe et l’incapacité à faire machine arrière une fois l’entreprise lancée. 

Ils ont été jugés coupables et condamnés à des peines d’emprisonnement. 12 mois dont 6 assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour trois d’entre eux. Et 24 mois dont 12 assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour le principal leader, qui est maintenu en détention. Tous ont rendez-vous prochainement avec le juge d’application des peines. 

Plus d’informations dans notre édition papier de jeudi 14 février. 


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