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Idée reçue sur Alençon. Vrai ou faux : « le sport n'est pas une locomotive »

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Le gala de boxe a attiré la championne olympique Estelle Mossely et les caméras de L'Équipe. © Sandrine Potier

Le gala de boxe a attiré la championne olympique Estelle Mossely et les caméras de L’Équipe. © Sandrine Potier

Guingamp, 13 saisons en première division de football. Boulazac et Fos-sur-Mer, chacune une équipe de basket en première division. Saint-Raphaël, une équipe de handball qui rayonne sur le plan national. Langueux et Houilles, deux courses à pied de 10 km labélisées par la fédération internationale.

Les exemples sont rares mais démontrent que les petites villes ne sont pas (encore ?) complètement exclues du haut niveau sportif. Et on le sait, le sport est bon pour la réputation, favorisant une image de cité jeune et dynamique.

Économie en question

À Alençon, il n’y a aucune équipe professionnelle. Le club de basket est celui qui évolue au plus haut niveau, son équipe féminine étant leader de la 4e division nationale. Si son intention est de basculer petit à petit dans le monde professionnel, la marche est encore haute.

La raison principale est évidemment une histoire de gros sous. « On sait que le bassin économique alençonnais n’est pas celui de Rouen », expliquait le coach Vincent Laigneau dans une interview à Tendance Ouest, en évoquant la possibilité pour le club de football de monter au quatrième niveau français.

Grandes entreprises industrielles (comme Peugeot à Sochaux) ou importantes subventions (Région Ile-de-France et département des Yvelines à Houilles) peuvent booster les clubs ou événements sportifs. À ce niveau, Alençon peut difficilement rivaliser. Dans ce domaine, Guingamp, avec ses 144 actionnaires dont plus de 90 % de chefs d’entreprises locales, est sans doute l’exemple à suivre.

Tour de France

Autre solution : accueillir de grands événements sportifs. En 2018, ce fut le cas avec le gala de boxe de niveau international organisé à Anova en novembre et diffusé en direct sur la chaîne L’Équipe.

Chaque année, les élus bataillent pour accueillir le Tour de France. Alençon y est parvenue à quatre reprises : 1984, 1991, 1995 et 2002. Ça ne date pas d’hier. Dans un passé récent, la mairie a tout tenté pour redevenir ville-étape. Le rapide passage des coureurs l’été dernier a presque le goût de l’échec.

Enfin, la course à pied Alençon-Médavy, qui réunissait plus de 5 000 coureurs dans les années 1990 a vu sa fréquentation diminuer de moitié. Il faut dire que la concurrence est rude, les courses à pied se multipliant sur le territoire. La course ornaise conserve une très bonne réputation, qui ne dépasse que peu les frontières du Grand Ouest et s’adresse à un public d’initiés.

Quant à la Ville, elle vient de décrocher le troisième laurier (sur quatre) du label « Ville Active & Sportive », distinguant « les communes qui développent des politiques volontaristes pour promouvoir l’activité physique et sportive accessible au plus grand nombre. » Entre le nombre d’associations sportives (une soixantaine) et d’équipements, Alençon et les bénévoles des clubs ne ménagent pas leurs efforts. Pas sûr que cela suffise à faire parler de la ville de l’autre côté de l’Hexagone…


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