
Clément derrière ses platines jeudi 14 février, lors de la réception de bienvenue des curistes à Bagnoles (Orne). (©Le Publicateur Libre)
Originaire de Moulins dans l’Allier, Clément Monteiro a une grande passion dans la vie : la musique. « Je me lève avec, je me couche avec. Je joue aussi de la guitare et je compose. Mon style c’est plutôt le hip-hop US, l’électro hip-hop » confie Clément alias DJ Drmlif.
Le jeune homme a comme grand rêve de devenir DJ professionnel.
Mon modèle, c’est Damien RK, qui fait de la hard-music
Quand j’étais plus jeune, je faisais du mix sur mon ordinateur. Et c’est à mes 18 ans que j’ai eu mes premières platines pro et ma table de mixage. J’ai animé des réunions familiales comme des anniversaires, des mariages. J’ai toujours eu la chance que mes parents me soutiennent et je ne les remercierai jamais assez ».
« C’est très formateur »
Si, après un bac scientifique, il avait commencé des études de médecine, très vite, il s’est aperçu que cette voie n’était la sienne.
Il s’est alors réorienté vers un BTS MUC (management des unités commerciales) « que j’ai passé à Paris. Ce qui m’a permis de découvrir le monde de la nuit. En tant qu’observateur, j’ai également passé plusieurs mois dans les locaux de NRJ où j’ai croisé notamment DJ Snake, Bigflo et Oli, mais aussi Bilal Hassani, le chanteur qui représente la France à l’Eurovision cette année ».
Poursuivant son rêve, Clément s’est inscrit en 2018 à l’école UCPA des DJ à Poitiers afin de passer un BTS sur 18 mois d’AMS (animateur musical et scénique) où il abordera tous les domaines nécessaires dans le monde de la nuit : animation, techniques de mix, lumières, vidéo, son, production musicale, communication, musicologie.
C’est une formation en alternance avec 30 semaines à l’école et 50 semaines en entreprise
Quand on m’a proposé le poste à Bagnoles, j’ai accepté aussitôt car dans un casino, c’est toujours très formateur. J’ai découvert la Normandie que je connaissais pour avoir fait un voyage scolaire sur les plages du Débarquement, mais surtout à travers le rappeur Orelsan ».
S’adapter et innover
Bien intégré à l’équipe du casino, Clément a dû, dans un premier temps, apprendre à découvrir la clientèle du Lounge Café.
« C’est très familial, il y a de tous les âges de 18 à 70 ans, voire plus. Je sais que ce n’est pas le style de musique que j’aime qui va convenir ici. D’ailleurs, le propre d’un DJ, ce n’est pas de se faire plaisir, mais de faire plaisir au public, qu’il soit heureux. Le sourire, c’est notre remerciement. Il faut donc s’adapter. A chaque soirée, on doit se remettre en cause. Le travail préparatoire est très long. Dans ma bibliothèque, j’ai environ 6 000 morceaux que je dois avoir en tête afin de les placer au bon moment ».
Loin d’être timide, le jeune homme avoue encore avoir à apprendre sur les interventions au micro auprès de Michel Fondain. « En revanche, derrière les platines, j’aime faire rire les gens, bouger.
Je ne veux pas être un simple juke-box
Pour ce qui est des styles de musique, il souhaite aussi innover et proposer. « On a fait une soirée électro qui a bien marché. Et le 15 mars, on accueillera le groupe Diva Faune », annonce Clément, qui collabore aussi à la communication du casino auprès de Bertille Marie. Le 20 avril, une nouvelle soirée électro dance music est également annoncée.
Bref, à défaut de devenir médecin, Clément a trouvé un bon remède pour faire oublier à la clientèle ses soucis : la musique et la fête !