Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 20494

Usine des éoliennes offshore au Havre : les travaux devraient commencer en 2020, 750 emplois à la clef

$
0
0
L'usine qui construira des pales et nacelles d'éoliennes en mer devrait finalement voir le jour dans le port du Havre. Le début des travaux est prévu en 2020.

L’usine qui construira des pales et nacelles d’éoliennes en mer devrait finalement voir le jour dans le port du Havre (Seine-Maritime) :  le début des travaux est prévu en 2020. (©Visuel du projet / Siemens Gamesa)

« C’est une étape supplémentaire qui est franchie », se félicite Luc Lemonnier, maire du Havre (Seine-Maritime). Lundi 25 février 2019, la ville a signé avec Siemens Gamesa France un accord actant le projet de construction d’une usine qui fabriquera des éoliennes offshore. Une signature qui fait suite au dépôt, vendredi 15 février, du permis de construire et qui à terme devrait créer 750 emplois. 

Lire aussi : GRAND FORMAT. Face au mastodonte nucléaire, la Normandie veut s’imposer dans les énergies renouvelables

Le serpent de mer du port du Havre : 
Lancé en 2014, le projet d’usine d’éoliennes en mer a connu de multiples rebondissements. En septembre 2016, en quasi-faillite, Areva qui portait à l’origine le dossier avait tourné la page de l’éolien en mer, laissant planer un doute sur les projets de développement avancés sur le territoire normand par le groupement Adwen-Areva. Le groupe public a cédé ses activités à l’espagnol Gamesa, son partenaire dans la coentreprise Adwen créée en 2014, qui a fusionné avec Siemens. En juin dernier, la négociation par l’État de la part de subventions publiques et des tarifs de rachat d’électricité issue de l’éolien avait également été une source d’inquiétude.

Située sur le port du Havre, l’usine fabriquera des nacelles et des pales d’éoliennes et les assemblera. Elle occupera un terrain de 36 hectares sur le quai Joannès-Couvert, terrain qui doit donc être spécialement aménagé afin de permettre son implantation.

Début des travaux prévu en 2020

C’est d’ailleurs là que se joue la prochaine étape clé du dossier. « Notre objectif est de livrer le terrain nécessaire en 2020, puis d’avoir aménagé les quais avec les infrastructures nécessaires pour assurer le fonctionnement de l’ensemble pour 2023 », précise Hervé Martel, directeur du Grand port maritime du Havre.

Pour que l’usine voit finalement le jour, il sera nécessaire de reloger plusieurs entreprises, notamment de transport, et entrepôts qui sont encore installés sur le site. Des aménagements de réseaux, notamment routiers, devront également être réalisés avant le lancement des travaux, prévu mi 2020, une fois le permis de construire instruit.

Lire aussi : Bientôt en Normandie, les moteurs des camions poubelles ne rejetteront plus que… de l’eau !

80 millions d’euros de travaux

Le volet des quais sera dans ce chantier le plus technique. Afin de permettre l’exportation des éoliennes construites dans la future usine,

Nous devons construire un quai avec une résistance importante, capable de supporter les plus gros objets que l’on aura à manutentionner sur le port du Havre, précise Hervé Martel.

Et notamment des pales longues de 81 mètres. Le défi est technique, mais aussi financier. Estimée dans un premier temps à 57 millions d’euros, l’enveloppe des travaux devrait finalement atteindre les 80 millions d’euros de financements publics. Un plan de financement devrait être établi dans les prochaines semaines. 

Lire aussi : Chatière, usines d’éoliennes… 500 millions d’euros pour développer le port du Havre

Un marché français mais aussi international

Si les fonds sont débloqués et que les commandes suivent, c’est dans ce complexe que pourraient être construites les palmes et nacelles des éoliennes des parcs en mer de Dieppe-Le Tréport, Saint-Brieuc et Yeu-Noirmoutier. « L’usine pourra produire à partir de fin 2021, avec une période de formation et de mise en service », estime Filippo Cimitan, président de Siemens Gamesa.

Et pour « l’éolien en mer comme technologie du futur », le parton de Siemens Gamesa voit déjà plus loin. « Ce complexe servira un marché français mais aussi un marché mondial », insiste-t-il. À la clé du projet havrais, 750 emplois directs et indirects.

Lire aussi : En Normandie, dix propositions concrètes pour une transition énergétique solidaire


Viewing all articles
Browse latest Browse all 20494