Le capitaine Jérôme Morin est chef du centre de Saint-Hilaire depuis 2013.
La remise officielle a eu lieu le 25 janvier dernier, à Saint-Lô, lors de la Sainte-Barbe. Jérôme Morin a été promu capitaine, après 11 ans comme lieutenant. Un passage de grade qui a été possible après une formation lui permettant de tenir le rôle de chef de colonne lors d’interventions.
« J’ai passé trois semaines en formation à Aix-en-Provence, à l’école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers », explique Jérôme Morin.
Un diplôme qui lui permet de commander jusqu’à quatre groupes de secours lors d’une même opération, soit environ une centaine de pompiers. Une situation rare mais qui peut se produire lors d’un carambolage ou encore un feu de bâtiment industriel.
Dans le Sud-Manche, cinq pompiers sont aujourd’hui chef de colonnes, à Avranches, Villedieu-les-Poêles, Granville et maintenant Saint-Hilaire-du-Harcouët.
Des évolutions en 30 ans
Engagé comme jeune sapeur-pompier à l’âge de 16 ans, Jérôme Morin a atteint les 30 années de service en décembre dernier. Un parcours de volontaire qui a débuté à Bretteville-sur-Laize, dans le Calvados, d’où il est originaire. Puis dans la Manche.
« En 30 ans, les techniques, comme pour l’extinction des feux, ont bien changé. Avant, on pouvait projeter jusqu’à 10 000 litres d’eau, ce qui créait des dégâts. Aujourd’hui, on est plutôt à 1000. » Du côté des accidents de la route, si les « habitacles se déforment moins aujourd’hui, cela devient compliqué de désincarcérer des blessés. On travaille avec une tablette qui nous indique, en fonction des marques, quelles sont les coupes à effectuer sur les véhicules ».
À Saint-Hilaire, où il est arrivé à la fin des années 90, la charge de travail aussi a évolué. « En 20 ans, on a doublé le nombre d’interventions. Le vieillissement de la population une des raisons. »
Maintenir l’effectif
Passé capitaine, Jérôme Morin poursuit sa mission de chef de centre, qu’il occupe depuis 2013. Avec la principale préoccupation de maintenir son effectif de pompiers volontaires.
« Cette année, nous avons beaucoup de départs pour des raisons professionnelles. Cinq pompiers, sur les 44, s’en vont ».
Des volontaires, plutôt disponibles en journée, sont les bienvenus au centre de secours.