
Gérard Colin, président du club Esem à Ploërmel, Mathéo Guimené et Fabrice Chérel qualifiés au championnat national de cross.
L’un est en seconde au lycée La Touche à Ploërmel, l’autre est agriculteur à Néant-sur-Yvel. Si le quotidien de Mathéo Guimené, 15 ans et Fabrice Chérel, 44 ans sont bien différents, une passion les rapproche néanmoins : celle du cross.
En effet Fabrice et Mathéo sont tous deux qualifiés au championnat national de Cross de Vittel, où ils représenteront le club de l’Esem.
La jeunesse d’un côté, l’expérience de l’autre
note Fabrice Chérel.
Fidèles à l’Esem
Mathéo, passionné de sport, fait partie de la section athlétisme du lycée La Touche.
Ses débuts avec les cross Ugsel, où il découvre la course, lui permettent d’être champion départemental.
J’ai pu être dans une équipe performante : trois fois champion de France par équipe
Cela fait un an et demi qu’il est licencié à l’Esem, et a déjà participé au championnat de France avec l’équipe de Bretagne.
Fabrice, lui a commencé la compétition par le vélo, lorsqu’il était plus jeune. Cela fait cinq ans qu’il pratique le cross, dont quatre à l’Esem où il s’est à chaque fois qualifié au championnat national.
C’est toujours agréable d’aller en national. Les courses du coin, je les fais avant tout pour le plaisir, cela anime, fait vivre nos communes. Lorsqu’on m’a demandé si je voulais reprendre une licence, le goût de la compétition est vite revenu. Et c’est reparti de plus belle !
Heureux pour son club, Fabrice précise que ces qualifications sont aussi dues aux entraîneurs :
Ils font un bon travail, on a une bonne participation derrière, c’est bon pour le club, qui partage ces championnats avec tout le monde, les sponsors…
Dans les starting blocs
Pour ce qui est de la préparation, Mathéo et Fabrice se sentent prêts. Le lycéen, qui a participé l’an dernier au stage national horizon 2028 sur 3 000 m, s’entraîne « cinq à six fois par semaine et j’y prends du plaisir ! ».
D’autant que l’entraînement n’est pas des plus paisibles, à en croire l’expérience de Fabrice :
Le cross est une discipline exigeante. On travaille dans des conditions rudes, l’humidité, le froid de l’hiver.
Depuis le mois de novembre, Fabrice pratique deux à trois entraînements par semaine.
Ça ne vient pas tout seul, une saison, ça se prépare. Dans ce sport il faut aimer se faire mal ! Mais cela reste un loisir, le résultat est secondaire.
Cette année, le quadragénaire se dit « très content » d’avoir terminé 29e en régional, ainsi que 37e en interrégionale.
Pour le championnat de France, ça serait bien de rentrer dans les 100 premiers, c’est un objectif abordable. Mais les places sont chères. On peut perdre 50 places en seulement quelques secondes !
Les deux qualifiés sont donc habitués, mais jamais blasés :
Le championnat de France c’est vraiment une belle expérience et c’est une chance de pouvoir y participer
conclut Mathéo.
Lise Froger