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Debout : Lionel, Rénald, Michel, Alain, Sylvain et Benoît. Devant eux : Adam, Cédric, Louis, Gabin, Erwan et Hugo
A Saint-Germain-du-Pinel, près de Vitré, difficile de faire trois pas sans croiser un Moussu un jour de match.
Aujourd’hui au nombre de cinq dans le bureau, ils font perdurer une tradition, l’investissement d’une famille au sein du club de foot de cette commune de 900 habitants. Alors, pour rencontrer tous les acteurs de cette histoire, un conseil : prévoyez une grande table !
Le premier Moussu était présent à la genèse du club, en 1976. « Notre père faisait partie du premier bureau qui a fondé le club », rapporte Alain, président de 1987 à 1997, reconverti traceur de lignes, et frère de Michel, ancien secrétaire, arbitre, joueur, et aujourd’hui encadrant des moins de dix ans. « Nous avons ensuite repris le flambeau. »
« Dedans depuis tout petit »
Avant de laisser peu à peu la place à la nouvelle génération. Fils de Michel, Lionel a pris en main la présidence il y a trois ans, tandis que son frère Rénald et ses cousins, Sylvain, Benoît et Cédric font partie du bureau depuis un certain temps.
Cédric, ex-entraîneur de l’équipe première, témoigne :
On est dedans depuis tout petit. Alors, naturellement et sans se poser de question, on s’est investi dans le club. »
Une organisation qui facilite les relations au sein du club. « Ils m’entourent très bien, cela me permet d’avoir de bonnes visions pour la santé du club », sourit Lionel, le président. « De toute façon, s’ils n’avaient pas été cousins, ils seraient copains ! », affirme Alain.
« C’est vrai que l’on s’entend tous bien, embraye Rénald, joueur de l’équipe première. Mais c’est pareil avec tous les autres au club. »
« On jouait dans la ferme de mon beau-père »
Ensemble, ils défendent les valeurs d’un club très familial.
Lionel poursuit :
Le club a été créé par seulement quelques familles. Les autres y sont donc aussi très attachés. Certains reviennent pour jouer. Il n’y a pas que nous à rester de générations en générations. »
Ils s’appuient notamment sur un important bénévolat, là-aussi héréditaire. « Le club a toujours eu ça dans l’âme, exprime Alain. Au tout début, on jouait dans la ferme de mon beau-père. Puis les vestiaires, les poteaux, la main courante ont été construits par des bénévoles. »
Un héritage à conserver
Mais alors, la tradition des Moussu perdurera-t-elle encore longtemps ? « Tant que le club perdurera, je pense qu’il restera dans la famille », estime Lionel. Au point de pousser la prochaine génération (déjà crampons aux pieds) à prendre le relais ?
Cédric abonde :
S’ils en ont envie, bien sûr que ça fera plaisir mais on ne les poussera pas. Ce que je veux surtout, c’est leur transmettre les valeurs que j’ai reçues, leur inculquer le partage et la générosité, qui apportent de bons moments ! »
Des moments partagés comme cette « demi-finale de Coupe du District des années 1980 », meilleur résultat de l’histoire du club, ou encore « ce déplacement à Val-d’Izé en championnat » qui avait mobilisé tant de supporters « qu’on avait fait venir un car », se souviennent Michel et Alain.
« On faisait des équipes de Moussu ! »
Pour les jeunes, les souvenirs se situent dans le tournoi du club, où « on faisait des équipes de Moussu ! », rigole Sylvain. Les 40 ans du club, en 2016, ont été un autre « grand moment qui a permis de célébrer les anciens », taquine Rénald. A Saint-Germain, il y a tant d’histoires à raconter. Et ce n’est pas près de s’arrêter.