
Georges Page a fait son entrée dans le l’an dernier (L’Echo de la Presqu’île)
Georges Page, qui vit à Marzan (Morbihan) depuis 13 ans, vient d’intégrer le Who’s who in America.
Je suppose que c’est quelqu’un que je connais qui les a contactés et a signalé mon parcours au Who’s who.
C »est avec surprise que Georges Page a reçu un mail début 2018 pour lui demander s’il acceptait de figurer dans le célèbre livre américain qui recense les personnalités du monde entier. Une reconnaissance pour cet ancien militaire à la retraite, qui a eu une vie bien remplie.
« Tous les militaires ont une médaille, nous, on attend toujours »
Georges Page a effectué quarante-cinq années de carrière dans les Armées et la fonction publique territoriale à Bordeaux. Lui qui a fait ses gammes dans l’aéronautique navale comme pilote d’avion rejoint finalement le génie militaire où il travaillera pendant 24 ans.
À 20 ans, je suis parti en Allemagne de l’Ouest durant la Guerre froide, de 1963 à 1971.
Le jeune militaire rejoint le bataillon de guerre électronique comme analyste du renseignement.
Je travaillais aussi bien pour la France que pour les alliés.
Georges Page est chargé d’analyser les écoutes qui arrivaient de partout.
On ne prenait aucune décision mais on envoyait les informations importantes au Président de la République.
Un rôle primordial qui n’est aujourd’hui pas reconnu par la France.
Reconnaissance
Avec son association le Ceva (Conseil des élus vétérans d’Allemagne et de la Guerre froide) qu’il a fondé en 2000, Georges Page milite pour que la Guerre froide soit enfin reconnue par le gouvernement.
C’est sans doute ce combat qui lui vaut aujourd’hui son entrée dans le Who’s who. Ou alors peut-être ses années passées à la mairie de Bordeaux aux côtés de Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé, ou encore son activité de découvreur de monuments historiques et ses nombreuses distinctions : Palme d’Or du Bénévolat associatif, Étoile Européenne d’Or du Mérite civil et militaire, Palme de Platine de la Prévention routière et Médaille de Pionnier du demi-siècle de l’Aéronautique en sa qualité de pilote d’avion et d’hélicoptère…
Mais une manque à sa collection. Plus que tout Georges Page aimerait pouvoir porter une médaille qui reconnaîtrait ses années passées en Allemagne.
Nous avons aussi le droit à la médaille de l’Armée ou au certificat de reconnaissance comme celui des Américains. Les civils ont la médaille du travail. Les militaires actuels ont une médaille au bout de trois mois d’opération extérieure. Nous, on attend toujours comme si on n’avait pas existé.
11 000 militaires seraient concernés en France.
Qu’est-ce que le Who’s who ?
La première version britannique du Who’s Who remonte à 1848, l’américaine à 1881 et la française à 1953. Quel que soit sa version le Who’s who est un dictionnaire biographique. On y retrouve une liste de personnalités représentatives de l’actualité politique, économique, scientifique, culturelle ou sportive. Ces personnalités font l’objet d’un examen par un comité de sélection qui juge de l’intérêt des candidatures et de la pérennité des carrières. Ce ne sont pas les personnalités qui demandent à entrer dans le dictionnaire, mais plutôt le comité qui contacte les intéressés.