
Olivier Herlédant est l’un des six marins engagés sur le nouveau circuit SailGP. (©Sail GP)
Olivier Herlédant, marin originaire de Kerlaz dans le Finistère, est engagé sur le nouveau circuit SailGP, à bord du bateau français.
Depuis quelques jours, il a sérieusement accéléré sa préparation physique. « J’en suis à deux entraînements par jour. À la maison, j’ai désormais une machine à grinder. C’est une sorte de vélo à bras qui reproduit mon effort à bord du F50. »
Olivier Herlédant est wincher ou grinder. Son rôle consiste principalement à régler l’aile du bateau en tournant à toute vitesse des « manivelles ». Un poste qui requiert une excellente condition physique.
La Sail GP comme un Grand prix de Formule 1
Le marin de Kerlaz (Finistère) s’envolera pour la Nouvelle-Zélande à la fin du mois de novembre pour une première session d’entraînement. La SailGP est un nouveau circuit mondial imaginé par Larry Ellison et de Russell Coutts.
Il va opposer six nations :
- États-Unis
- Grande-Bretagne
- Japon
- Australie
- Chine
- France
Les équipes navigueront sur des F50, des catamarans à foils tous identiques (monotypes) directement dérivés des AC50 utilisés lors de la Coupe de l’America en 2017.
Ce circuit s’inspire des Grands prix de Formule 1. Ce n’est pas la technologie qui compte comme sur la Coupe de l’América. La réussite repose davantage sur les qualités sportives, l’expérience.
À bord du bateau tricolore, on retrouve trois anciens de la Coupe de l’America :
- Matthieu Vandame
- Devan Le Bihan
Le skipper est Billy Besson, quadruple champion du monde de Nacra 17 avec la Finistérienne Marie Riou… qui est aussi embarquée dans cette aventure. Timothée Lapauw complète l’équipage français.
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De Sydney à Marseille
Le circuit passera par Sydney (15 et 16 février 2019), San Francisco (4-5 mai), New York (21-22 juin), Cowes en Grande-Bretagne (10-11 août) et Marseille (20 et 22 septembre). Olivier Herlédant se réjouit de cette nouvelle expérience :
On a la chance de naviguer sur ces magnifiques bateaux qui peuvent tout de même aller jusqu’à 50 nœuds !
Le Finistérien a découvert la voile grâce au sport scolaire à Concarneau. Lors de ses études d’ingénieur à Nantes, son solide gabarit intéresse Mathieu Richard. « J’ai fait des tests. Et il m’a intégré dans son équipe de match racing. On a progressé chaque année jusqu’à finir dans les meilleurs mondiaux. »
Après 15 années de match-racing, il enchaîne avec la Coupe de l’América. « Ce fut une expérience extraordinaire, hyper intense. On a terminé dernier mais on a tout de même réussi à gagner deux matchs contre des adversaires qui avaient des moyens bien plus importants que les nôtres. Sur la Coupe, les moyens financiers sont déterminants », considère le marin.
Olivier Herlédant ne nourrit aucune envie de navigation en solitaire. « J’ai assez côtoyé les skippers pour me rendre compte de la difficulté de monter un projet. »