Fabienne Sicard devant une de ses toiles réalisées sur ordinateur (©BCP/LeDémocrate)
Relier les mathématiques à l’art via le numérique. Pour quiconque un peu réfractaire aux chiffres et aux codes informatiques, l’objectif peut paraître bien obscur. Fabienne Sicard, de son nom d’artiste, Nina Pacôme, a relevé le pari. « Je suis passionnée de technologie et d’art digital », avoue-t-elle.
En partant d’une image générée par un logiciel informatique (Ultrafractal, Apophysis), Fabienne Sicard obtient un visuel lui servant de fond à sa toile. « À partir de ce visuel, j’imagine des formes, entrevois des paysages et crée un univers fantastique », explique celle qui a fait sa place sur la galerie en ligne Art majeur qui regroupe 200 000 artistes.
À 42 ans, Fabienne Sicard a « toujours dessiné ». Si elle se contentait de reproductions de tableaux de Gauguin ou de Klimt, elle a réalisé son rêve il y a seulement quatre ans en suivant une formation dans la prestigieuse école Boulle :
« Je faisais une spécialisation en décoration d’intérieur. C’est loin de ce que je fais aujourd’hui mais cette formation a été un accouchement artistique. En sortant, j’ai voulu montrer ce que je faisais ».
À l’issue de sa formation, elle expose à Pont-de-l’Arche, à Evreux puis à Barcelone où son travail est primé. Les tableaux de Fabienne Sicard rejoignent alors le Village suisse à Paris qui regroupe de nombreuses galeries.
Si elle envisage de développer la sculpture et les installations interactives à partir du fractal, elle projette également de suivre une formation d’art-thérapeute pour venir en aide aux adolescents du centre dans lequel elle travaille en tant que consultante, aux Mureaux.