
Guylaine Lefaucheux, graphologue et graphothérapeute à Cahors. (©La Vie Quercynoise)
« Je fais un vrai métier de détective, à travers l’écriture » s’enthousiasme Guylaine Lefaucheux, intarissable à propos de son activité qui la passionne.
Graphologue, elle a ouvert un cabinet rue Blanqui à Cahors dans le Lot en octobre 2018, après avoir exercé plusieurs années dans le Tarn à Castres. Elle y propose ses services d’experte en écriture pour professionnels et particuliers. Diplômée en grapho-psychologie en 1985, elle a fait de la graphologie son cœur de métier depuis 10 ans. Elle s’est aussi formée en graphothérapie, et elle est la toute première personne à exercer cette activité dans le Lot.
Portrait psychologique
Armée de stylos, loupes, cahiers et livres, elle analyse les écrits des gens. À travers la calligraphie de chacun, elle est en mesure d’effectuer des portraits psychologiques et de déterminer le caractère de la personne.
« Je travaille dans la profondeur de la personnalité, je peux découvrir des choses que les gens eux-mêmes ignorent », précise-t-elle.
Chaque détail est passé au peigne fin, un point qui traîne, une lettre allongée, une écriture en patte de mouche, étroite ou au contraire arrondie, tout est matière à découvrir un trait de caractère. Et la signature est primordiale, « je ne fais jamais d’analyse sans la signature, elle est le miroir de l’âme, c’est le moment où on se lâche le plus, on n’a pas forcément trop de contrôle dessus, c’est le geste le plus authentique de soi car il n’a pas besoin d’être lu » ajoute Guylaine Lefaucheux.
Elle travaille auprès des professionnels pour authentifier des écrits en tant que consultante (histoire d’héritage, de faux avec les avocats ou la gendarmerie…), mais aussi des chefs d’entreprise à l’occasion de recrutements. Grâce à ses analyses graphologiques, elle peut par exemple sélectionner des candidats qui présentent des traits de personnalités recherchés par le futur employeur. À charge ensuite à ce dernier de rencontrer le candidat pour finaliser sa recherche, « je suis juste un plus » avoue la graphologue.
Pour les particuliers, elle peut établir un portrait psychologique.
« Il permet de se comprendre, de se découvrir, de corriger ses défauts, poursuit-elle. On ne demande pas à ce que l’écriture soit belle mais qu’elle soit harmonieuse et équilibrée. On trouve toujours quelque chose qui cloche et ce qui est intéressant, c’est de savoir pourquoi ».
D’autant que l’écriture évolue tout au long de la vie, tout comme le caractère d’ailleurs… Ainsi, dès le début de l’adolescence, les traits s’affirment et l’on peut commencer à en faire l’analyse. « Dès le lycée, les écritures sont personnalisées, je peux par exemple aider à déterminer des profils pour l’orientation professionnelle ».
De la main au cerveau
La graphothérapie qu’elle est la première à exercer dans le Lot est une discipline plus confidentielle. Comme avec l’écriture qui permet de déterminer le caractère, ce dernier peut être changé par le biais de l’écriture. « Si on modifie quelque chose dans notre écriture, on peut modifier quelque chose dans notre caractère, je fais de la thérapie à partir de l’écriture. On sait que le cerveau envoie le message à la main, mais on a compris que la main pouvait envoyer le message au cerveau », explique Guylaine Lefaucheux.
Aujourd’hui, elle utilise la graphothérapie avec des enfants atteints de troubles dysgraphiques. « On travaille à la plume, on fait des jeux d’écriture pour leur redonner le plaisir d’écrire, précise-t-elle. Ainsi, un enfant qui bouge trop, a une écriture qui bouge beaucoup, au-dessus, au-dessous des lignes. Le remettre sur les lignes permet de le canaliser ». Elle travaille également autour des problèmes de rapidité.
Mais avant toute graphothérapie, Guylaine Lefaucheux précise qu’il est primordial d’éliminer tous les problèmes physiques, notamment autour de la vue ou de l’ouïe. Elle n’intervient que quand toutes les autres causes possibles du trouble ont été éliminées. « Si nécessaire, il faut intervenir dès l’école primaire, précise-t-elle, après, au collège, les choses sont déjà installées et ça prend plus de temps pour les corriger ». Elle fait d’abord un bilan de la dysgraphie avant de proposer la rééducation (compter 1/2 heure de rééducation par semaine, plus des exercices à domicile).
Guylaine Lefaucheux consulte sur rendez-vous du lundi au vendredi de 10 h à 17 h. Pour des analyses graphologiques, elle peut agir à distance, il suffit de lui envoyer un document écrit à analyser.
Renseignements et consultations sur rendez-vous au 07 84 39 24 07.