Ce sont les aléas du sport et quand la justice s’en mêle, il faut parfois faire preuve de patience…La victoire sur tapis vert d’Alpine en LMP2 est un bel exemple.
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Ainsi, la décision finale n’est tombée que début octobre pour sceller définitivement la victoire de la marque française, 40 ans après le triomphe du duo Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud au classement général.
Et pourquoi ne pas organiser une cérémonie de podium « actualisée » ? Les pilotes y ont probablement songé, l’ACO l’a fait… 163 jours après l’arrivée du double tour d’horloge sarthois. C’est naturellement le podium le plus tardif de toute l’histoire des 24 Heures du Mans.

André Negrão, Pierre Thiriet et Nicolas Lapierre sur la plus haute marche du podium ce mardi 27 novembre 2018. (©Petit Courrier)
Une cérémonie arrosée
En préambule, Pierre Fillon a pris la parole pour expliquer la démarche :
« C’était important de redonner à Alpine sa victoire »
La pluie ayant décidé de s’inviter pour cette cérémonie très spéciale, le président de l’ACO a confié y voir deux avantages de procéder à un tel événement à cette date :
D’abord, cela nous rappelle le départ des 24 Heures avec Brad Pitt (NDLR : en 2016, l’acteur américain avait agité le drapeau tricolore sous une pluie battante) et puis cela confirme que ce n’est pas une très bonne idée de faire les 24 Heures à la fin de la saison au mois de décembre.

En plus de la pluie, le champagne était de mise pour arroser la victoire… (©Petit Courrier)
Après ce brin d’humour, le cérémonial toujours très millimétré pouvait être lancé avec tous les ingrédients habituels : drapeaux, hymne national du team vainqueur (en l’occurrence la Marseillaise), speaker officiel en la personne de Bruno Vandestick et bien-sûr remise des trophées des mains de Pierre Fillon avant l’incontournable douche de champagne.
Il manquait peut être le plus important : le public ! Difficile de faire autrement…
Les « gentils fantômes » de Bruno Vandestick
En montant sur le podium, la « voix du Mans » depuis un quart de siècle dit avoir eu le sentiment d’avoir vu « de gentils fantômes ». Il livre ses impressions :
Sur la 2e marche du podium, le team So 24 avec Jonathan Hirschi, Tristan Gommendy et le Sarthois Vincent Capillaire se sont également prêté au jeu avec beaucoup de plaisir.

Bien connu des Sarthois, le team So 24 grimpe à la 2e place au classement LMP2. (©Petit Courrier)
Enfin, notons que l’équipage United Autosports composé de Juan Pablo Montoya, Will Owen et Hugo de Sadeleer ne pouvait être présent dans la Sarthe ce mardi. Un comble pour ceux qui avaient terminé 4e de la catégorie en juin et qui, du coup, se sont offerts le droit de monter sur le podium ! Ce sera pour une autre fois…
Jamais deux sans trois ?
Le team Signatech dirigé par Philippe Sinault affiche déjà de belles ambitions pour la suite de cette « Super saison » du WEC qui se poursuivra en 2019. Si l’équipe basée dans le Berry parvient à ses fins, elle sera alors monté trois fois sur le podium des 24 Heures du Mans lors d’une même saison !
C’est un peu ce que l’on a en tête car on aime bien marquer l’histoire. Je pense que si l’on est capable de réaliser cet exploit, il n’est pas prêt de se réaliser à nouveau.