
Les faire-part de mariage sont aussi de beaux trophées pour Sylvie Bourhis, qui dirige l’agence matrimoniale de Brest, Unicis (©Côté Brest).01
Au début des années 2000, le grand boom des sites internet de rencontre a mis à mal les agences matrimoniales devenues en un rien de temps has been. Mais le vent a de nouveau tourné en leur faveur. En témoigne le développement de l’activité de Sylvie Bourhis, franchisée Unicis, qui, après avoir créé son agence à Brest en 2012, a ouvert Morlaix, Lannion puis Saint-Brieuc et vient tout juste de se lancer à Loudéac et Dinan. Elle revendique un fichier d’environ 850 adhérents. Un succès salué récemment d’un trophée de la fédération des réseaux européens de partenariat et de franchise.
Qu’est-ce qui explique ce retour en grâce ? «Le besoin de sécurité, estime Sylvie Bourhis. L’agence garantit de rencontrer des personnes fiables, sincères dans la démarche de recherche d’une relation durable.» La quasi totalité de sa clientèle a d’abord fait l’expérience de la quête de l’âme sœur en ligne avant de passer la porte de l’agence.
Question de confiance
Ce n’est pas une démarche facile.
Les gens s’imaginent que s’ils doivent en arriver à faire appel à une agence (ou à un site de rencontre), c’est qu’ils ne sont vraiment pas doués. Certains disent même qu’ils sont tombés bien bas. Ce n’est pas ce que je pense. C’est compliqué pour tout le monde aujourd’hui de faire des rencontres amoureuses et de donner sa confiance.
Pas de profil type
Qui sont ces femmes et ces hommes qui confient à Sylvie Bourhis leur avenir amoureux ?
Il n’y a pas de profil type. J’ai des clients de 25 à 85 ans, dans tous les milieux sociaux. Chez les moins de 45 ans, ce sont plutôt des hommes, entre 45 et 55 ans c’est 50/50, et chez les plus de 55 ans ce sont surtout des femmes. Ce qui correspond aux profils des célibataires dans notre société.
Pour équilibrer son fichier, l’agence doit donc aller chercher des prétendants(es) potentiels(les) via, par exemple, la publication de petites annonces.
Reste ensuite à faire correspondre les souhaits des uns et des autres pour créer des couples.
Je ne sais jamais combien de temps ça va prendre… Dans 30 % des cas, ça va matcher dès la première rencontre. Mais parfois, il faudra 10 ou 20 rencontres…
Sylvie Bourhis constate que le critère le plus important dans la réussite d’une rencontre est la correspondance entre les niveaux d’ouverture socioculturelle des deux prétendants. Quant à elle, elle se réjouit du bonheur des amoureux dont elle a permis la rencontre. Et les faire-part de mariage qui trônent sur son bureau sont autant d’autres trophées qui font sa fierté.