
L’aéroport de Caen-Carpiquet va atteindre la barre des 250.000 voyageurs en 2018. Une année record qui succède à une autre. (©Liberté le bonhomme libre)
Lundi 26 novembre 2018, le premier vol entre Caen et Genève se posera sur le tarmac de l’aéroport de Caen-Carpiquet (Calvados). L’ouverture d’une nouvelle ligne qui confirme le dynamisme de l’aéroport calvadosien.
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+47 % d’augmentation
En effet, en 2018, l’aéroport de Caen-Carpiquet va atteindre la barre des 250.000 passagers sur l’année. Une hausse de 47 % par rapport à 2017, qui était déjà une année record pour l’équipement de Caen la mer avec ses 181.000 voyageurs (voir notre infographie). « Ce qui nous permet d’être en tête des meilleures progressions en France », se satisfait Maryline Haize-Hagron, la directrice de l’aéroport. De quoi donner raison également à ceux qui ont cru dans le développement de cet équipement à Carpiquet.
« L’aéroport a gagné son pari »
Il y a une dizaine d’années, il y avait 90.000 passagers par an, rappelle le président du Conseil départemental Jean-Léonce Dupont. A l’époque, il y avait un débat sur le développement et la bonne localisation de l’aéroport à Carpiquet. Le fait qu’il y ait 250.000 voyageurs en 2018 prouve que l’aéroport de Caen-Carpiquet a gagné son pari.
Premier aéroport de Normandie avec notamment ses 11 villes françaises desservies, Caen-Carpiquet est un rouage essentiel du développement économique du bassin caennais. Cet équipement accueille plusieurs entreprises aéronautiques et assure une mission essentielle de service public avec notamment le transfert de greffes d’organes et les évacuations sanitaires en lien avec le CHU (96 en 2017). A cela s’ajoute l’essor croissant de la fréquentation des touristes normands.
Les Normands se sont approprié leur aéroport, acquiesce Maryline Haize-Hagron. « Désormais, on préfère éviter de se rendre à Nantes ou à Paris. Les voyageurs ont le réflexe de s’interroger s’ils peuvent partir de Caen, ce qui est bon pour nous car cela signifie qu’on répond plus aux attentes des Normands.
Pourtant, à l’ouverture des lignes vers Toulouse ou Marseille cette année, les dirigeants de l’aéroport ont pu craindre une cannibalisation de leurs vols au détriment de celui de Lyon où il y a trois rotations quotidiennes. « Finalement, c’est l’inverse qui s’est produit, puisque nous avons +17 % de fréquentation sur le Caen-Lyon, tandis que les vols vers Toulouse et Marseille ont très bien fonctionné avec 30.000 passagers sur chaque destination ».
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500.000 passagers d’ici huit ans ?
Afin de renforcer l’attractivité de l’aéroport, Caen la mer et le Conseil départemental du Calvados ont lancé le projet d’allongement de la piste, ainsi que la déviation de la route départementale 9 nécessaire pour y parvenir. « Cela permettra d’accueillir des avions plus gros, ce qui engendrera une baisse des prix des billets pour les passagers », reprend la directrice de l’aéroport.
Des avions de 180 sièges (Airbus A320 ou A319) pourraient ainsi atterrir à Carpiquet après la réalisation des travaux prévus pour 2022. De nouvelles liaisons sont espérées également, comme le hub international d’Amsterdam aux Pays-Bas.
Au vu de ces belles perspectives, l’aéroport de Caen-Carpiquet pense voir encore ses chiffres de fréquentation décoller ces prochaines années.
Prendre l’avion à Caen est extrêmement confortable, reconnaît Guy Nordmann, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie, gestionnaire du site. On est satisfait de l’évolution de cette fréquentation, qui était espérée. Il y a un réel potentiel à Caen. On peut penser atteindre la barre des 500.000 passagers d’ici huit ans, c’est raisonnable.
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