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Services à la personne : en Normandie, 25 000 salariés seront recherchés d'ici 2023 !

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 À l’horizon 2023, les besoins en main-d’œuvre dans le secteur  de l'aide à la personne pourraient atteindre 25 000 personnesen Normandie.

À l’horizon 2023, les besoins en main-d’œuvre dans le secteur de l’aide à la personne pourraient atteindre le chiffre de 25 000 en Normandie. (©Illustration Adobe Stock)

En matière de services à la personne, la demande ne va pas aller en diminuant en Normandie. L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques ) et la Direccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) viennent de publier une étude régionale sur cette demande. À l’horizon 2023, les besoins en main-d’œuvre dans le secteur pourraient atteindre 25 000 personnes. La faute au vieillissement de la population !

LIRE AUSSI : À quoi ressemblera la population de Normandie à l’horizon 2050 ?

Quels métiers regroupés dans les services à la personne 
La liste des 24 activités de services à la personne en vigueur en 2013 est définie par le décret n°2011-1133 du 20 septembre 2011. Elles concernent des prestations réalisées au domicile des particuliers comme l’aide à domicile aux personnes âgées ou handicapées, la garde d’enfants à domicile, les travaux ménagers, le soutien scolaire, etc.

80 000 ménages demandeurs en plus d’ici 2050

Preuve que la Normandie est déjà depuis longtemps une des régions de France la plus confrontée au vieillissement de la population :  le taux de recours aux services à la personnes s’établissait déjà en 2013 à 14,3 % contre 13,5 % en France.

Certes, les services à la personne ne s’adressent pas uniquement aux ménages âgés, mais pour donner un ordre d’idée, l’étude de l’Insee indique « que les 80 ans ou plus représenteraient près de la moitié des ménages utilisateurs à l’horizon 2050. »

Dans un contexte démographique régional de vieillissement de la population, le nombre de ménages utilisateurs devrait croître très fortement dans les années à venir. 40 000 ménages supplémentaires, potentiellement utilisateurs de ces services, seraient attendus d’ici 2030 et 80 000 d’ici 2050. 

La Manche : le département le plus demandeur

Selon cette étude, « Dans quatre des cinq départements normands, le recours aux services à la personne est plus
élevé qu’en France de province. »

La Manche se démarque fortement avec un taux de 16,9 %, ce qui place le département au 8e rang des 96 départements métropolitains. Les taux de recours sont également élevés dans l’Orne et le Calvados (respectivement 15,2 % et 14,9 %).

LIRE AUSSI : Dans la Manche, le secteur des services à la personne manque de bras

En Seine-Maritime, le recours est équivalent à celui de la France de province (13,6 % contre 13,5 %). Enfin, dans l’Eure, le taux de recours est faible (12,1 %). Ce département se situe au 67e rang des départements de métropole.

Et pour demain ? L’étude est formelle : « D’ici 2030, si les tendances se poursuivent, le nombre de ménages potentiellement utilisateurs devrait croître presque deux fois plus vite que celui de l’ensemble des ménages fiscaux (+ 21 % contre + 13 %), soit environ 40 000 ménages utilisateurs supplémentaires en Normandie. » 

 Au final, le taux de recours normand de 14 % en 2013 atteindrait 15 %en 2030, puis 17 % en 2050. L’écart avec la France de province se creuserait, du fait, principalement, d’un vieillissement de la population plus marqué dans la région. 

Dans l’Eure : + 60% d’ici 2050 

Jusqu’ici « épargné » par le vieillissement de la population, le département de l’Eure progresserait plus rapidement que la France de province (+ 60 % d’ici 2050), sous l’effet d’une hausse potentielle de personnes âgées plus importante que dans les autres départements.

Le taux de recours y atteindrait 15,4 % en 2050, ce qui le rapprocherait de celui de la France de province (15,7 %).

Et les départements plutôt en haut du tableau aujourd’hui verraient quant à eux leur demande diminuer : « À l’opposée, l’augmentation ne serait que de 25 % dans l’Orne, qui resterait cependant le deuxième département normand en termes de taux de recours (18,4 %), derrière la Manche (20,2 %). »


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