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Dans le cadre de son plan hiver, la préfecture met à disposition 165 places d’urgence pour les personnes à la rue. (©JPY)
Depuis quelques jours, l’hiver se fait plus mordant. Notamment pour les déshérités. Toujours plus nombreux à venir chercher un peu de chaleur, un sandwich, un café… aux abords du camion du Samu social.
Un véhicule stationné tous les soirs, de novembre à mars, sur le parvis de la gare de La Roche-sur-Yon ou sur la place de la Vendée. Un repère pour les sans-abris qui savent qu’ils pourront trouver de quoi se sustenter auprès des deux salariés de l’association Passerelles, épaulés par les bénévoles de l’Ordre de Malte ou de la Croix rouge.
Huit lits dans une ancienne semi-remorque
Mercredi 9 janvier, le préfet Benoît Brocart est allé à leur rencontre à l’heure où le thermomètre chutait sous la barre du zéro. L’occasion de présenter son plan hivernal (579 000 €) et de rappeler que le département dispose de 165 places d’urgence mobilisables (69 à La Roche-sur-Yon, 62 sur le littoral et rétro-littoral, 17 aux Herbiers et 17 à Fontenay-le-Comte). Soit 30 de plus que l’année dernière.
Les horaires des maisons d’accueil gérées par Passerelles à La Roche, ou ASPH sur le littoral, ont été élargis.
La préfecture a également innové en matière d’accueil. Comme avec ces huit lits installés dans une ancienne semi-remorque frigorifique rénovée. Un nouvel hébergement mobile, avec chauffage, douche et toilettes, porté par Passerelles et lancé par l’association nantaise Logement Fraternité.
Placée sous l’autorité d’un veilleur, la « villa en urgence » est stationnée sur l’aire de camping-car de La Roche-sur-Yon (chemin des amoureux), depuis le 17 décembre. Une solution de secours après la vente en 2018 d’un bâtiment appartenant à un bailleur social qui accueillait 15 places.
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Passerelles et Logement Fraternité ont aménagé une ancienne semi-remorque pour accueillir huit sans-abris durant les nuits d’hiver.
« Pas de préférence nationale »
En cas de surcharge, restent « les hôtels », a indiqué Nicolas Drouard, directeur départemental de la cohésion sociale. Avant de rappeler « qu’en cette période, le 115 est extrêmement sollicité ».
D’où certaines tensions qui peuvent naître, parfois, autour du café. Comme ce soir-là lorsque Marie, 32 ans, a interpellé le préfet et dénoncé « deux poids deux mesures » en ciblant « les réfugiés d’autres pays ».
L’occasion pour le préfet de répliquer qu’on ne vit pas « dans un système de préférence nationale ». Et d’ajouter : « Notre divise « Liberté, Egalité, Fraternité » est valable dans toutes les circonstances. On ne peut pas jouer les uns contre les autres. Ça n’est pas ça, la République. »
Plan hivernal : visite du nouveau dispositif mobile, doté de couchages et de sanitaires, situé sur une aire de camping car à la @LRSY_ville – Géré par l'association Passerelles, ce dispositif permet d'accueillir chaque soir 8 personnes – communiqué : https://t.co/inLXKOZnAT pic.twitter.com/Ygz7X9kmEK
— Préfet de la Vendée (@PrefetVendee) January 10, 2019
En présence de personnes en précarité ou de mineurs se trouvant dans la rue, il est impératif de contacter le 115.