
Pour la société CMO, cette carrière prend le relais de celle de Mantallot, qui est arrivée en fin d’exploitation. (©Echo de l’Argoat.)
C’est un événement à Plouëc-du-Trieux. La carrière a repris du service lundi 7 janvier, après deux ans de fermeture !
Exploitée jusque-là par le conseil départemental (c’était la seule carrière publique en France), la carrière a été cédée en août 2018 à CMGO (carrières et matériaux du Grand Ouest), filiale de Colas.
Ce site exploite du granulat avec une autorisation de production de 250 000 tonnes par an. Et ce pour les deux ans et demi qui viennent. C’était la limite de l’autorisation détenue par le conseil départemental.
Viser 25 ans de plus
« Notre projet est bien sûr d’aller au-delà », annonce Laurent Keryell, chef d’agence de CMGO Bretagne Nord-Ouest. Déjà, l’entreprise prépare le dossier pour la prochaine autorisation d’exploiter sur les 25 années suivantes.
« Nous pensons qu’il est jouable de rester 25 ans de plus avec cette même production de 250 000 tonnes par an. »
Pas question d’augmenter la quantité.
Le client principal, c’est le poste d’enrobé de l’entreprise Colas (leader mondial de la construction et de l’entretien de routes) à Mantallot (entre Pontrieux et Lannion).
« Mais, nous travaillons aussi avec les entreprises de BTP, des agriculteurs et même des particuliers. »
Et pour cela, la production a été lancée en novembre pour que la vente puisse démarrer en ce début d’année 2019.
Pour CMGO, cette carrière prend en fait le relais de celle de Mantallot qui est arrivée en fin d’exploitation.
Investissements à venir
Pour produire, CMGO a installé un poste semi-mobile dans la carrière. « L’outil de production en place était devenu obsolète. » Et si la concession est prolongée au-delà des 2 ans et demi à venir, des investissements seront envisagés. L’achat de la concession s’est fait pour un montant de 1,4 million. Plus un million si l’exploitation est prolongée après 2021.
À partir de la roche massive métamorphique, la carrière propose plusieurs tailles de granulats, sables, gravillons, graves qui sont réalisés par des concassages successifs. « Le granulat est le matériau le plus produit. C’est 7 tonnes par an par habitant en France. »
En profondeur
Pour exploiter la carrière, deux personnes assurent l’accueil et la vente, quatre sont en production, sous la responsabilité d’un chef de carrière. Pour l’essentiel, des gens qui étaient à Mantallot avant.
Cette future extension de concession, si elle est acceptée, se fera en profondeur. La surface des 20 hectares de la carrière est déjà quasi exploitée.
Certes, cette remise en route a créé des inquiétudes chez les riverains. « On exploite cette carrière le plus sérieusement possible. On dialogue avec les riverains. »
La première habitation est à 150 mètres de la carrière.
Mais évidemment, les deux à trois tirs de mines mensuels, les 40 camions par jour sont des nuisances que l’exploitant connaît et tente de maîtriser.