
Le réacteur n° 1 de la centrale de Flamanville (Manche) a été redémarré en début de semaine. (©Jean-Paul BARBIER)
La visite décennale du réacteur du numéro 1 de Flamanville, qui avait débuté le 6 avril, se termine. Il a été redémarré en début de semaine.
Il doit être couplé au réseau samedi 19 janvier à 23 heures, confirme la direction de la centrale. Il y a encore quelques réglages, mais nous continuons de monter progressivement en puissance. La puissance nominale devrait être atteinte quatre à cinq jours après le couplage.
Lors de sa 3e visite décennale, @EDFFlamanville a procédé à la modernisation du système du pilotage du réacteur n°1. #LeSaviezVousEDF pic.twitter.com/wyATNhZFvr
— EDF Flamanville (@EDFFlamanville) January 18, 2019
De gros besoins avec le froid annoncé
Une nouvelle attendue par RTE, qui pilote le réseau haute et très haute tension qui permet d’acheminer l’électricité. Normalement, ce sont les 2 réacteurs de la centrale nucléaire de Flamanville qui couvrent ces besoins supplémentaires de consommation sur le Grand Ouest.
Mais ils sont tous les deux à l’arrêt : le premier termine une visite décennale qui aura duré 9 mois au lieu des 130 jours prévus, le second a commencé sa visite décennale le 10 janvier.
Or il y en a en ce moment des besoins, avec une vague de froid sur le pays.
Chaque degré en moins, par rapport aux températures normales de saison, représente une augmentation de la consommation d’électricité de 2 400 MW. C’est l’équivalent de la consommation de Paris, sachant que la consommation instantanée au niveau national (NDLR : ce vendredi à 16 h 45) était de 71 000 MW .
D’autres moyens pour pallier les arrêts
RTE s’est retrouvé dans une « situation inédite » et a dû mobiliser, pour assurer une alimentation suffisante du réseau et disposer de marges de sécurité, d’autres moyens de production : des turbines à combustion, qui fonctionnent au gaz, mais aussi la centrale au charbon de Cordemais, située en Loire-Atlantique.
Singularité de cette dernière, outre le fait que son utilisation n’est pas très bonne pour le bilan carbone, elle était en grève. Les salariés craignent en effet la fermeture de cette centrale, prévue en 2022 comme les trois autres centrales au charbon françaises.
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