
Gaëtan Clerc et ses partenaires ont dû redoubler d’efforts chez une équipe rouennaise en forme et au complet, contrairement à eux. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Alexandre Ménard n’a pas eu besoin de se forcer pour confier sa satisfaction d’avoir rencontré le CBC ce vendredi 25 janvier 2019 et non quelques semaines plus tard. « À mon sens, cette équipe de Caen n’aura aucun problème pour se maintenir », assurait-il dans la même veine. Le coach du Rouen Métropole Basket sait que la mission aurait été plus difficile pour son groupe s’il lui avait fallu se farcir un CBC mieux rodé. Deux jours après sa prise de fonction à Caen, Fabrice Courcier ne pouvait pas réaliser de miracle. Les premiers effets de sa nomination se sont toutefois faits ressentir dans le superbe Kindarena.
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Une vraie évolution en cours de match
Sans Jerrold Brooks, qui reste son meneur attitré en dépit d’une saison bien compliquée sur le plan personnel, ni Bryson Pope, le CBC partait avec un vrai déficit. Il était d’ailleurs mené de douze points à la mi-temps (42-30). Fabrice Courcier :
On était trop sur le dribble, pas assez sur la passe. On était sur des situations figées.

Jordan Tolbert termine la rencontre avec huit points et sept rebonds. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
« On était en difficulté parce qu’on réfléchissait trop, estime Gaëtan Clerc. Nous avons eu beaucoup d’informations à ingurgiter suite à l’arrivée du nouveau coach. Nous étions plus dans la réaction que dans l’action, l’intensité, la dureté. On a rectifié cela en deuxième mi-temps. » Caen a eu le mérite de ne pas lâcher prise à la pause. Fabrice Courcier :
À -12 à la mi-temps, on aurait pu se poser des questions et exploser. En fin de compte, on est revenu avec la volonté de taper un peu plus et de jouer un peu plus vite.
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Un troisième quart-temps référence
Le troisième quart-temps, durant lequel les Caennais ont rattrapé la totalité de leur retard, s’inscrit en ce sens comme une référence. « On a eu beaucoup plus de vitesse, beaucoup plus d’alternance extérieur-intérieur. On a essayé de changer des choses stratégiquement. »
On a mis des choses en place offensivement. On a essayé de se reposer sur la fluidité, le mouvement et le spacing. Gaëtan (Clerc) a été très combatif et bien dans son rôle, mais ce n’est pas un meneur de jeu. La fluidité, la vitesse du jeu proviennent du poste 1.

Il a manqué la dizaine de points habituelle de Paul-Lou Duwiquet (2 points à 0/6), en difficulté face aux gabarits adverses. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Le Caen Basket Calvados a tenté de mettre plus de vitesse dans son jeu d’attaque, même si sa marge de progression reste évidente. Caen a retrouvé un début de jeu de passes. « C’est un match sur lequel on peut s’appuyer, vraiment, assure Gaëtan Clerc. C’est une défaite « positive ». Le concept est un peu particulier (sourire). Il faut assimiler les nouveaux concepts, et ça va le faire. »
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« De la solidarité avec de la bienveillance »
Les Cébécistes ont surtout montré de réelles intentions dans la combativité et la communication, échangeant en permanence dans le sillage de David Ramseyer et Gaëtan Clerc.
On a montré cette solidarité avec de la bienveillance. C’est très important. C’est une des premières fois qu’on arrivait à se dire les choses positivement. J’ai vraiment apprécié. La relation avec les joueurs était assez agréable.
En dépit de la défaite, à nouveau liée à une mauvaise gestion de la fin de match (« le paramètre physique peut être une explication, pas une excuse », aux dires de Gaëtan Clerc), Caen semble reparti sur de bonnes bases. « Plein d’ingrédients font que je ne peux être que satisfait de mes joueurs », salue Fabrice Courcier. À confirmer et concrétiser vendredi prochain devant Orléans !