La piste criminelle est envisagée, après l’incendie du restaurant de Yannick Delpech, lundi 28 janvier 2019, à Colomiers (Haute-Garonne), à l’ouest de Toulouse. (©DR)
La piste criminelle se précise, après l’incendie du restaurant de Yannick Delpech, lundi 28 janvier 2019 au petit matin, à Colomiers (Haute-Garonne), près de Toulouse.
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Une plainte déposée, la PJ enquête
Le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse a été saisi de l’enquête. Mais d’ores et déjà, « l’origine volontaire de l’incendie ne laisse aucun doute », souffle mardi 29 janvier une source proche du dossier à Actu Toulouse. Une plainte a par ailleurs été déposée par le chef de L’Amphitryon, mardi. Confirmant l’origine « volontaire » de l’incendie, le parquet a précisé à l’AFP que Yannick Delpech avait aussi été victime de menaces sur Facebook.
Le chef arrive, le feu se déclare
L’établissement de Yannick Delpech a été partiellement incendié, lundi, deux jours après avoir été tagué. Alors que le chef était arrivé dans son restaurant sur les coups de 5 heures du matin, sa voiture personnelle avait pris feu quelques minutes après, dans le garage, au sous-sol, où elle était stationnée. Les flammes s’étaient propagées aux cuisines de l’établissement, ravageant aussi une partie du stock. Yannick Delpech était seul dans son restaurant quand l’alarme incendie a retenti. C’est lui qui a contacté les secours.
Les pompiers avaient maîtrisé l’incendie en fin de matinée, après avoir envoyé quatre camions sur place.
Tagué et cambriolé, après un post facebook
Deux jours auparavant, samedi 26 janvier,Yannick Delpech avait découvert ce même restaurant couvert de tags, « après deux cambriolages ces derniers jours », indiquait-il. Des dégradations survenues suite à un post facebook où il avait condamné les violences en marge des manifestations des gilets jaunes, en écrivant notamment :
Non, je ne baisserai pas les bras, non je ne m’abaisserai pas devant les injures, les intimidations, le saccage, la violence portés par une minorité qui ne veut que le chaos. Non je ne baisserai pas mon rideau.
Non, je ne baisserai pas les bras,Non je ne m’abaisserai pas devant les injures, les intimidations, le saccage, la…
Publiée par Yannick Delpech sur Dimanche 20 janvier 2019
Son restaurant avait ensuite été la cible de nombreux tags. Le chef se faisait peu d’illusions sur l’origine des dégradations. Il s’en épanchait sur Facebook : « Voilà tout le sens de ce soi-disant mouvement social. Depuis mon post de dimanche dernier… Deux cambriolages et mon restaurant recouvert de tags en 4 jours, avec un message très explicite sur les revendications ».
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Investigations pour « vérifier l’implication des gilets jaunes »
Cet incendie probablement criminel est-il lié aux tags et cambriolages qui ont visé le restaurant et son chef les jours précédents ? C’est ce que devra déterminer l’enquête de la police judiciaire. Le parquet a de son côté précisé :
Les investigations tendent à vérifier les éventuels liens avec les faits précédents commis au préjudice du restaurant et l’implication des gilets jaunes.
En attendant, l’établissement, gratifié d’une étoile au guide Michelin, est fermé « pour une durée indéterminée ». Et 25 personnes se sont retrouvées au chômage technique.