
Dès 6 h du matin, les surveillants pénitentiaires ont tardé à prendre leurs clés. ©La Dépêche de Louviers / TG
À la même période de l’année, en 2018, les prisons françaises revendiquaient de meilleures conditions de travail et des revalorisations salariales. Une double agression à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) relance la colère des surveillants pénitentiaires.
Rapidement rejoint par la CGT, le Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière (SNP FO), a lancé un appel national à la mobilisation pour le mercredi 6 mars 2019.
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Retards de prise de clés
En ce jour anniversaire de l’ouverture du centre pénitentiaire des Vignettes, à Val-de-Reuil, une soixantaine de fonctionnaires sont mobilisés dès 6 h du matin, à l’appel des syndicats. La plupart de ces surveillants ont suivi la démarche des « retards de prise de clés » afin d’éviter toute sanction.
Nous bloquons les intervenants, scolaires notamment. On laisse passer le médical », confie le délégué local SNP FO, Benjamin Gauthier.
Le syndicat majoritaire demande à être reçu par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, « et qu’elle réponde à nos revendications. Ce soir, nos collègues sont encore au bloc opératoire », insistait Oualid Nahal, la veille.
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Les mêmes revendications qu’en 2018
Les revendications restent les mêmes que l’an passé, tant sur le volet sécuritaire qu’indemnitaire : classification des centres pénitentiaires, formations adaptées aux publics accueillis, revalorisation indiciaire, primes de nuit, passage en catégorie B du personnel de surveillance…
Les gilets pare-coups, le peu qu’a obtenu l’UFAP l’an dernier, n’ont toujours pas été mis en place. Cela aurait pu éviter l’agression d’hier », poursuit Benjamin Gauthier.
Pour lui, l’attaque aurait pu se produire également à Val-de-Reuil.
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