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La chimiothérapie n'est pas le seul remède contre le cancer : les soins de support fortement sollicités

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De multiples événements associatifs durant Octobre rose sont destinés à payer des soins de support.

De multiples événements associatifs durant Octobre rose sont destinés à payer des soins de support. (©Photo archives Publi-hebdos)

Si le remboursement des perruques (ou prothèse capillaire) doit être total d’ici le 1er avril, c’est loin d’être le cas pour les soins dits « de support ». Agnès Buzyn, ministre de la Santé, s’était engagée dans le cadre de son « Plan Cancer 3 » à prendre en charge à 100 % les perruques des malades.

Auparavant, ce remboursement ne couvrait guère les frais. « C’était la mutuelle du patient qui complétait. Maintenant, est-ce que les mutuelles vont continuer à financer ? Malgré ceci, il y avait quand même un reste à la charge du patient, indiquait Diane de Crécy, psychologue clinicienne. Mais financièrement, pour certaines personnes, c’est compliqué. On peut donc observer dans certains hôpitaux des prêts de prothèses capillaires intégralement payées par des associations. Il existe aussi des transmissions de perruques entre patients, c’est une symbolique, et un grand signe de solidarité. »

Un remboursement de 350 €

Pour une perruque achetée entre 400 € et 650 €, le patient ne bénéficiait « que » de 125 €. Maintenant pour des prothèses (à fibres synthétiques, classe 1), l’aide sera à hauteur de 350 € avec un plafond de vente à… 350 €. En revanche, pour des perruques plus « luxueuses », avec des cheveux naturels, la note sera plus salée : 250 € de remboursement pour une dépense d’environ 700 €.

Pour les prothèses, ça avance et positivement. De 76,22 € jusqu’en 2006, à 125 € jusqu’en 2019 pour arriver à 350 € : le progrès est notable. Malheureusement, cela n’est pas le cas de toutes les pratiques. Les soins de support auraient bien besoin d’un de ces coups de pouce.

La psychologue clinicienne, Diane de Crécy, en dévoile plus sur ces soins ô combien importants pour les malades. « Cela couvre un panel assez large de soins : le sport adapté, la psychothérapie, l’acupuncture, la diététique, la réflexologie, des soins esthétiques… Ce sont des soins qui viennent compléter la médecine traditionnelle. Pour les malades, ces soins de support sont 50 % du chemin vers leur rémission. Les soins médicamenteux ne peuvent pas tout faire, et les patients sont toujours preneurs de ce qu’on peut leur offrir pour aller mieux. »

Les massages auprès de socio-esthéticiennes sont conseillés et font partie des soins de suppport.

Les massages auprès de socio-esthéticiennes sont conseillés et font partie des soins de suppport. (©Photo archives Publi-hebdo)

La solidarité au secours des malades

Solution miracle, non ! Et le ministère de la Santé ne souhaite pas encore financer ces soins. « Peut-être parce que ça ne rapporte pas », glissait Diane de Crécy, auparavant en poste à L’Aigle, maintenant sur Caen et Alençon.

Au-delà d’un financement gouvernemental, la co-organisatrice du trail de Mahéru préfère cet argent « solidaire » récolté grâce à des associations. « Les soins de support ne sont pas quelque chose qui se chiffrent. C’est une autre logique, qui se dégage de celle du système de soins. Cela amène autre chose aux patients, et le fait de le financer de cette manière-là prouve la mobilisation. »

Grâce au trail de Mahéru, en trois éditions, le comité des fêtes a récolté près de 20 000 €. « On a pu payer trois ans de consultations de réflexologie plantaire sur L’Aigle, en comptant 3 à 4 patients par semaine. Le but est d’offrir aux patients des soins de proximité. » En plein mois de « mars bleu » (mois de promotion du dépistage contre le cancer colorectal, fait référence à Octobre rose), ce sujet prend tout son sens.


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