Les gilets jaunes Fumélois sur la place de la Poste à Prayssac dans le Lot. (© Actu Lot)
Des Gilets jaunes, qui se surnomment « Les Gaulois en Colère », se sont installés pour la première fois sur Prayssac dans la vallée du Lot le mercredi 27 et le jeudi 28 février 2019. Ils se sont installés sur le rond-point « Les Berlingous » près de BricoMarché. La plupart sont des Fumélois avec pour premier motif de mobilisation le pouvoir d’achat : baisses des taxes, retrait de la CSG, les fins de mois calamiteuses et l’idée de ne pas pouvoir « s’offrir le moindre plaisir »… Parmi la quinzaine de personnes présentes, beaucoup d’actifs, femmes, hommes, salariés, invalides, jeunes, moins jeunes, chômeurs, chefs d’entreprise ou retraités. Tous tiennent à donner une bonne image et se relayent pour être présents de 8 h à 18 h.
Entre 30 et 50 personnes
Le noyau fort comprend près d’une trentaine de personnes et ils étaient présents comme Laurent, Yves, Paul, Marie, Carole, Sylvie, Laurent, Joseph, Georges ou André, le vendredi 1er mars de 8 h à 18 h, près de la fontaine face à la Poste de Prayssac. Ils souhaitaient diffuser pendant le marché des questionnaires mais aussi informer la population. Ils ne font pas de barrages filtrants. Laurent explique :
« nous entendons que les gens en ont assez. Nous voulons faire comprendre à la population que nous ne souhaitons pas l’embêter. Nous ne maîtrisons pas tout, c’est un mouvement citoyen. Nous, nous n’avons pas le but de mettre le bazar pour gêner des gens comme nous. »
Les gilets jaunes de Fumel à Prayssac dans le Lot. (©Actu Lot)
Apolitique
Auparavant, le groupe d’origine de Fumel était formé de plus de 50 personnes, mais une partie s’est désolidarisée. Un premier groupe, plus politisé, est resté sur Fumel-Montayral dans le Lot-et-Garonne, au rond-point de Leclerc. Ce deuxième groupe, venu sur Prayssac, est apolitique. Ils revendiquent une relance de la consommation grâce à une augmentation des revenus de tous (hausse du SMIC, baisse puis disparition de la CSG, baisse de la TVA sur tous les produits de 1re nécessité, baisse et blocage du prix des assurances, des mutuelles, de l’eau, du gaz, de l’électricité, des transports, de la Poste…), baisse des taxes sur tous les carburants, indexation de toutes les retraites sur le coût de la vie, revalorisation des pensions des handicapées…
Ils expliquent aussi « on se moque de nous, on nous insulte, on nous disperse en faisant soi-disant un Grand Débat. »
Au final, ils sont toutes catégories sociales confondues avec tous des revendications, mais un mouvement clairement pacifiste.
BRIGITTE GUIGNEBAULT