
Une centaine de personnes a participé à la réunion à Tourouvre (Orne). (©Le Perche)
Une petite centaine de personnes a participé à la réunion du Grand débat national organisée mercredi 6 mars 2019 à Tourouvre (Orne), dont des représentants d’associations locales. Une réunion à l’initiative de Véronique Louwagie, député, Christophe de Balorre, président du conseil départemental de l’Orne, et Vincent Segouin, sénateur.
Les quatre grands thèmes définis par la Présidence de la République portaient sur la fiscalité et les dépenses publiques ; la démocratie et la citoyenneté ; l’organisation de l’Etat et des services publics ; et la transition écologique.
Guy Monhée, maire de Tourouvre-au-Perche, a souligné la nécessité d’aborder tous les sujets sans tabou, et en particulier celui des fractures territoriales.
Economie, législation
La fiscalité est un sujet préoccupant pour beaucoup de participants, ainsi, Christiane (déléguée CGT) souligne les différences de niveau de vie entre travailleurs pauvres et nantis, s’inquiétant de voir les inégalités se creuser. Alexandre, quant à lui, est préoccupé par les différences de traitement concernant les retraites des hommes politiques ou dirigeants et celle des autres travailleurs. « Je souhaiterais que tout le monde soit traité de la même façon, avec le même nombre d’années de cotisation pour un même pourcentage et non pas une retraite au bout de cinq ans pour certains et de quarante ans pour d’autres », explique-t-il.
Nathalie, gilet jaune, demande une plus grande transparence sur les taxes et impôts, ainsi qu’une meilleure répartition.
Perrine, Marie et Alexia renchérissent en parlant respectivement de la répartition des richesses, des inégalités de salaires et devant l’impôt, de la fraude fiscale, de la différence de traitement entre revenus des employés et revenus des élus, ainsi que des avantages inhérents à certaines fonctions.
Pierre-Marie abordant le déficit de la France, véronique Louwagie fournit quelques explications sur la dette (le budget est en déficit depuis 1974) et la façon de la traiter, puis sur les revenus des députés. Tout en soulignant que les élus présents ne sont là que pour servir de relais dans ce Grand débat.
Sylvie déplore :
« Nos élus ne nous représentent plus. Nous avons l’impression de n’être ni écoutés, ni compris ! Des lois sont votées alors qu’elles vont à l’encontre de ce que souhaite la majorité des gens. »
« J’espère que des réponses seront vraiment apportées à toutes les questions que nous soulevons ici », ajoute Manuel.
Odile, elle, a beaucoup travaillé avant de venir au débat. Elle sort un petit dossier : « je tiens à votre disposition deux pages de propositions sur le thème de la fiscalité ». Sa voisine s’inquiète justement de la formulation des questions ne laissant que peu de possibilités de réponses.
Ecologie, santé…
L’écologie est une préoccupation soulevée par plusieurs participants, un intervenant parle « d’apocalypse agricole due aux pesticides, insecticides et autres produits toxiques », et s’inquiète de l’avenir des populations.
Céline s’inquiète des difficultés rencontrées dans les Ehpad, les écoles et tous les services ayant affaire à l’humain par manque de personnel et de formation, ainsi que des rémunérations non attractives.
« N’oublions pas que notre avenir se construit maintenant et que l’éducation des enfants fait partie des priorités ».
Thierry, Lionel et Olivier mettent quant à eux l’accent sur la situation des professionnels de santé et sur la difficulté à se faire soigner dans des délais acceptables. Ils déplorent aussi les dépassements d’honoraires de plus en plus fréquents, qui ne permettent pas à tous d’accéder aux soins.
Plusieurs personnes approuvent les propositions de Manuel, qui souhaite que soient rétablies les antennes administratives de proximité afin de ne pas obliger les usagers à perdre une à deux journées pour obtenir des papiers à la Préfecture.
Les participants à ce Grand débat attendent maintenant la suite donnée à toutes ces informations, qui doivent être transmises en haut lieu pour le 15 mars.
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