Le chantier a pris corps sur le site de l’ancienne usine d’eau potable à Alençon. (©L’Orne hebdo)
Le dossier fut long et compliqué. Les élus en conviennent et l’ont rappelé lundi 26 novembre 2018 lors de la pose symbolique de la première pierre de la nouvelle usine d’eau potable à Alençon dans le quartier de Courteille.
Sécurisation
Les travaux (achèvement des fondations) sont en cours sur le site actuel de l’ancienne usine, fondée en 1 950 dont quelques bâtiments demeurent encore (elle sera à terme démolie). « Les réflexions ont débuté en 2 009 puis en 2012, nous nous sommes jetés à l’eau… », fait savoir Ahamada Dibo, président de la Communauté urbaine d’Alençon. Montage financier, contraintes techniques : les aléas furent nombreux. Mais les élus ont été tenaces, notamment François Tollot, conseiller communautaire délégué en charge de ce dossier. Ils ont été plusieurs à saluer sa persévérance.
Cette nouvelle usine sera plus autonome et fiable grâce au dédoublement de tous les ouvrages de traitement. La sécurisation fut au cœur des réflexions. « La capacité de cette usine est supérieure aux besoins actuels », poursuit le président. « Et ce afin d’anticiper l’avenir ».
En compagnie de Christophe de Balorre, président du Conseil départemental de l’Orne, et Ahamada Dibo, président de la CUA, des élus ont participé à la pose symbolique de la première pierre de cette nouvelle usine. (©L’orne hebdo)
Nouveautés
Trois nouvelles fonctions sont relevées : un traitement par décarbonatation qui, selon François Tollot, va « enlever la moitié du calcaire présent dans l’eau » ; une unité de traitement aux ultraviolets afin d’éliminer les protozoaires bovins (risque parasitaire) ; une unité de traitement aux charbons actifs en poudre afin de supprimer le glyphosate et le métaldéhyde (pesticides).
Eaux souterraines
Un bâtiment neuf sera réservé au traitement des boues (nouveau) ainsi qu’un autre pour la partie administrative. L’eau est pompée à 1,5 km, à Cerisé. Le forage pour les eaux souterraines (sur site) est conservé et un second sera réalisé (la ressource en eau souterraine, de meilleure qualité, soulagera celle que constitue la Sarthe, plus sensible).
Coût : 14 millions €
Un investissement porté par la CUA, avec le soutien du Département et de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne.
Construction réalisée par Eiffage, Suez Infrastructures et le cabinet Cras Architecte (assistant maître d’ouvrage : Cabinet Bourgois). C’est le plus grand chantier conduit par la CUA après celui d’Anova (15 millions €).