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Cantal. Écrans et numérique : « il faut responsabiliser les parents »

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Le nombre d'écrans par foyer ne cesse d'augmenter. (Photo d'illustration)

Le nombre d’écrans par foyer ne cesse d’augmenter. (Photo d’illustration) (©.)

Dans le cadre de sa mission, L’UDAF du Cantal organise régulièrement, avec l’appui de la CAF, des actions de soutien à la parentalité qui se concentrent depuis quelques années sur les problématiques posées par l’irruption des écrans et d’Internet dans notre société.

Vendredi 9 novembre, environ 80 personnes ont ainsi pu assister au Centre de Congrès d’Aurillac à une conférence animée par Thomas Rhomer, expert en protection de l’enfance et président de l’Observatoire de la Parentalité et de l’Éducation Numérique. Pour lui l’accompagnement des familles est aujourd’hui une nécessité : « Avec 7 ou 8 écrans par foyer et l’évolution très rapide des nouvelles technologies, il est urgent de responsabiliser les parents qui ont un rôle éducatif fondamental à jouer dans l’appréhension du numérique ».

Déconstruire les préjugés

Selon Thomas Rohmer, les écrans ne représentent en soi aucun danger particulier contrairement à certaines idées reçues : « L’utilisation régulière des écrans est déconseillée avant l’âge de 3 ans, c’est vrai, mais il faut déconstruire les préjugés. Non, les écrans ne sont pas neurotoxiques, ne rendent pas obèse et ne favorisent pas l’autisme. Il s’agit d’un outil et comme n’importe quel outil, ils peuvent aussi bien se révéler bénéfiques que nocifs. Tout dépend de la manière dont on s’en sert ». L’utilisation des écrans est une activité saine et agréable lorsqu’elle est balisée dans le temps et, mieux encore, lorsqu’elle est partagée. On peut tout à fait regarder un film, effectuer une recherche sur Internet ou jouer à un jeu vidéo avec ses enfants par exemple. À charge pour l’adulte de donner un sens à cette activité et d’annoncer ce qui va se passer après. Trop souvent cependant, le spécialiste constate que les parents se servent principalement des écrans pour se ménager du temps libre. « Je ne leur jette pas la pierre, on a tous un jour ou l’autre mis notre enfant devant la télévision ou une tablette pour pouvoir se préparer le matin ou souffler un peu en fin de journée, mais cela ne doit pas devenir une habitude ».

Montrer l’exemple

En ce qui concerne les adolescents, il faut être réaliste : « les smartphones, les réseaux sociaux, les jeux vidéo font désormais partie du quotidien de nos ados, on ne doit pas les interdire à la maison mais poser un cadre ». Pour ce faire, nul besoin de maîtriser la technologie ou de passer un diplôme d’ingénieur, il suffit de se renseigner un minimum sur le fonctionnement des outils numériques et de se tenir au courant de leur évolution. Le reste n’est qu’une question de bon sens. Ne pas jouer avec sa console jusqu’à 2 heures du matin, ne pas partager d’informations personnelles sur Internet, ne pas téléphoner ou envoyer de message à table, etc. « Encore faut-il que les parents montrent l’exemple ! » note Thomas Rhomer, « comment voulez-vous être crédible si vous sautez vous-même sur votre téléphone dès que vous recevez une notification ? ». Une autre erreur consiste à vouloir surveiller son adolescent sur les réseaux sociaux : « A cet âge-là, on a besoin d’intimité. La meilleure des préventions contre les risques d’Internet (cyber-harcèlement, diffusion de photos intimes, endoctrinement, défis en ligne, etc.) consiste à s’informer en amont et à prendre le temps d’en discuter avec son enfant ».


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