
De gauche à droite : Jean-Pierre Louvel, Florent Boutin et Valéry Jimonet. (©Les Informations dieppoises)
Le site de Dieppe-Maritime Innovation situé sur l’ancien site Regma, à Arques-la-Bataille (Seine-Maritime), a repris vie depuis le début du mois de novembre. Dans ce vaste bâtiment rénové récemment de fond en comble, il va y bouillonner de la matière grise et des férus de nouvelles technologies.
L’entreprise NES, Normandy EcoSpace, vient de s’y installer et elle a pour ambition de « dynamiser un territoire entrepreneurial dieppois à fort potentiel », selon les termes de Valéry Jimonet, entrepreneur bien connu sur la place de Dieppe. Et pour mener à bien ce projet privé, il s’est entouré de Jean-Louis Louvet, l’homme fort sur la place économique rouennaise qui a notamment fait fortune sur le marché de la palette et qui est aujourd’hui propriétaire du groupe de presse Paris-Normandie.
« Un écosystème dynamique »
Tous les startuppers et porteurs d’un projet innovant dans les domaines du numérique, de la domotique… pourront se retrouver chez NES.
Nous accueillons les startuppers au sein d’un écosystème dynamique qui multipliera leurs chances de voir leur projet émerger, indique Valéry Jimonet. Après avoir évalué les projets et analysé leur potentiel, NES accompagne les start-up dans leur maturation et leur développement.
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NES se pose comme un incubateur d’entreprises et et réseau d’experts dans différents domaines devraient permettre de contribuer au développement économique de la structure et même des levées de fonds.
Nous ne sommes pas des hommes d’affaires qui veulent faire de l’argent, nous sommes des entrepreneurs qui participent au développement économique de notre territoire. Nous soutenous des projets avec notre propre argent et nous partageons notre expérience, souligne Jean-Louis Louvel. Quand j’ai démarré, il y a 25 ans à Saint-Etienne-du-Rouvray, j’aurais bien aimé trouver cette bienveillance.
Valéry Jimonet ajoute et résume :
C’est un nid !
NES, ce sont sept bureaux de coworking [espace de travail partagé] et incubation, mais aussi et surtout un markerspace [un atelier de fabrication numérique]. Les fondateurs ont investi 150 000 € dans l’acquisition d’un parc de machines complet de prototypage.
Elles permettent de faire par exemple de la découpe au laser, des impressions 3D… et de travailler de nombreux matériaux afin que les industriels, artisans et autres bricoleurs puissent transformer leur idée en prototype ou en production de petites séries.
La formation dès le plus jeune âge
La formation aura également une large place au sein de NES. Alexandre Martini, le directeur des écoles du Campus Saint-Marc à Rouen qui accueille notamment la NFactory School, un centre de formation dédié au numérique, n’a pas caché sa satisfaction d’avoir cet équipement à une demi-heure de la capitale normande.
Et les fondateurs de NES proposent aux plus petits, dès l’âge de 7 ans, de l’éveil au numérique et à la logique informatique, les mercredis et samedis ainis que pendant les vacances scolaires.
« À partir du collège, les jeunes sont formés à l’utilisation des imprimantes 3D » précise-t-on chez NES. Pour Valéry Jimonet, ça ne fait aucun doute :
Ici, c’est l’école de demain. La troisième langue vivante, c’est le codage ! .
La création de cette entreprise a permis pour l’heure l’emploi de deux salariés expérimentés. Ils ont été présentés, vendredi 23 novembre, lors de l’inauguration officielle. Florent Boutin, ex-gamer professionnel, est ainsi le directeur technique, et Anne Carpentier, la directrice des opérations associée.