Maire d’Évreux et président de Les Républicains de l’Eure, Guy Lefrand n’a mâché ses mots, le samedi 26 janvier lors de la cérémonie des vœux qu’il présidait, vers 11h, dans la salle des fêtes de Chavigny-Bailleul.
A 22 km d’Évreux, alors que plusieurs centaines de Gilets Jaunes avait déjà pris position devant sa mairie, l’élu s’est adressé aux militants LR du département pour dénoncer l’absence de forces de l’ordre dans le centre-ville.

Le maire d’Évreux accuse le préfet de l’Eure d’avoir abandonné le centre-ville aux manifestants. (©La Dépêche-Eure/Infos)
L’État,à qui il dit « avoir réclamé des moyens » pour protéger le centre-ville lui aurait refusé.
Évreux a été victime d’une double peine, a précisé Guy Lefrand, dans la soirée. « Un État retranché dans son « bunker » derrière un cordon de forces de l’ordre, dispersant les manifestants. La colère d’une partie de ces manifestants s’est alors répandue dans le centre-ville, dégradations et incendies de véhicules à la clé, au pied même de l’hôtel de ville, qu’aucune force de l’ordre ne protégeait malgré les risques évidents représentés par la présence de casseurs alcoolisés, venus de départements limitrophes ».
Aucune réponse n’a été apportée en termes de maintien de l’ordre quand il était encore temps
Très critique vis à vis de l’État, le maire d’Évreux estime que le centre-ville a littéralement été livré aux casseurs jusqu’à ce que les forces de l’ordre interviennent. « Les commerçants, les riverains, les usagers du centre-ville n’ont pas eu le droit à la protection de l’État, en première partie de journée ».
Des casseurs pas des gilets jaunes
Devant l’Hôtel de ville, le maire à vu des casseurs. Pas les gilets jaunes qu’il déclare rencontrer depuis le début du mouvement.
Ce sont des individus alcoolisés, violents, voulant casser tout ce qui est différent d’eux. Et ceux-là, ni les initiateurs de la manifestation, ni l’Etat ne les ont stoppés dans leurs agissements.
Vers 19h, alors que quelques poubelles brûlaient encore près de la mairie d’Évreux, Guy Lefrand avait une pensée pour les victimes de dégradations et dénonçait « une violence qui ne profite ni aux gilets jaunes, ni à la majorité silencieuse ». Il n’est pas le seul.





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Bruno Le Maire et Sébastien Lecornu condamne les violences à Évreux
Les deux ministres Eurois , Bruno Le Maire et Sébastien Lecornu Ex-ont fermement condamné les violences et les dégradations commises samedi à Évreux.
Je condamne fermement les actes de violence et les dégradations à #Evreux. Rien ne justifie la violence. Le retour au calme et au dialogue est un impératif absolu pour tous nos concitoyens. J’apporte mon plein soutien aux forces de l’ordre.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) January 26, 2019
De nombreux actes de violences et des dégradations sont commis à Evreux depuis ce matin.
Merci aux forces de l’ordre pour leur travail. Nous appelons tous à un retour au calme.— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) January 26, 2019
Sur la même tonalité, Guillaume Rouger, le référent de La République En Marche et animateur du comité d’Évreux a lui aussi condamné les violences.
« Le droit de manifester n’est pas et ne sera jamais un droit au pillage, au saccage, aux attaques contre les forces de l’ordre ».
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Secrétaire fédéral du PS de l’Eure et élu d’opposition à Évreux, Timour Veyri condamne lui aussi les débordements constatés samedi. Ces événements illustrent une nouvelle fois » l’impérieuse nécessité pour l’ensemble des responsables locaux d’être dignes de leur fonction en faisant preuve de retenue, de sens des responsabilités et de respect des institutions républicaines ».
Je condamne avec la plus grande fermeté les débordements en marge des manifestations de gilets jaunes dans notre ville aujourd'hui. J'assure de mon entier soutien les forces de l'ordre, et les policiers municipaux attaqués pic.twitter.com/xzPZtWo3VF
— Timour VEYRI (@TimourVEYRI) January 26, 2019