
Le programme de l’A380 va s’arrêter en 2021. Un programme que les Etats ont financièrement aidé. Des sommes qu’ils ne reverront peut-être pas. (©Illustration/Pixabay)
La production de l’Airbus 380 va s’arrêter à partir de 2021.
Cet échec commercial va peut-être avoir des répercussions pour les Etats qui ont financé le programme, c’est-à-dire la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, et l’Espagne.
Quatre Etats ont prêté 3,3 milliards d’euros
Dans le cadre de ce programme européen, les quatre Etats ont en effet prêté 3,3 milliards d’euros à l’avionneur. Des aides qui ont été en partie remboursées mais pas totalement.
Et ces sommes versées à Airbus pourraient au final ne pas toutes être remboursées comme l’a laissé entendre le président exécutif d’Airbus, Tom Enders, dans une interview accordée au Financial Times et publiée vendredi 9 mars 2019.
Tom Enders parle d’un « risque financier »
Les prêts sont fondés sur l’engagement des gouvernements selon lequel, si l’avion n’est pas un succès, ils prennent un risque financier », a en effet précisé Tom Enders qui estime que les prêts consentis par les Etats européens sont des partenariats à risque.
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L’A380 « a fait beaucoup de bien aux contribuables »
Dans le même entretien, Tom Enders a insisté sur le fait que « ce programme avait fait beaucoup de bien aux contribuables en Europe » en termes de créations d’emplois et de taxes générées.
En clair que l’argent prêté par les Etats à Airbus a enclenché un cercle vertueux générant d’autres revenus pour les Etats en question.
Faute de commandes suffisantes, Airbus a annoncé le 14 février l’arrêt de la livraison de son A 380 en 2021, soit 14 ans après sa mise en service
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L’appareil était boudé par les compagnies, notamment en raison de problèmes de rentabilité et Airbus avait déjà été contraint de réduire au minimum sa cadence de production, tombée à un exemplaire par mois en 2018 contre 27 exemplaires au total en 2015.